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France : Après un long combat administratif, la mosquée En-Nour ouvre ses portes à Nice

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La mosquée En-Nour, à Nice. / Ph. Jean-françois Ottonello
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Christian Estrosi contraint de s'avouer vaincu. La mosquée En-Nour, dont l'élu niçois avait tenté à plusieurs reprises d'annuler l'ouverture, a finalement accueilli hier ses premiers fidèles qui attendaient d'inaugurer l'édifice religieux depuis quinze jours, d'après BFM TV.

Le lieu de culte a en effet reçu samedi matin l'autorisation d'ouverture signée par le préfet. Ce dernier s'est substitué à l'actuel maire de Nice, Philippe Pradal (Les Républicains) qui, à l'instar de son prédécesseur, refusait de signer l'arrêté d'ouverture au public.

«C'est une joie qui n'est pas feinte, mais pas non plus un triomphalisme béat», a déclaré Ouassini Mebarek, avocat et président de l'association cultuelle En-Nour. «C'est la reconnaissance du droit, et d'un droit, celui d'exercer librement son culte en France dans le respect des valeurs de la République.»

Le 30 juin dernier, le Conseil d’État a sommé Christian Estrosi et Philippe Pradal d'autoriser l'ouverture de la mosquée située à l'ouest de Nice, propriété du Cheikh Saleh ben Abdel Aziz Al Cheikh, ministre saoudien des Affaires islamiques. Les deux élus, qui fustigeaient une décision «en contradiction complète avec les déclarations du ministre de l’intérieur sur la nécessaire transparence des fonds destinés au financement de l’islam de France», ont encore récemment argué que l'édifice faisait «courir à la ville des risques d'ordre public, que ce soit sur les idées ou les propos véhiculés au sein de cet établissement» dont le propriétaire, selon eux, «prône la charia.»

De son coté, le Conseil d’État avait estimé que «le refus du maire d’autoriser l’ouverture des locaux portait une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte.»

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