Plusieurs dizaines de manifestants ont organisé, hier soir devant le siège du parlement à Rabat, un sit-in pour réclamer l’abrogation de l’article 222 du code pénal sanctionnant la rupture du jeûne publiquement pour les musulmans par des peines d’emprisonnements et des amendes.
La protestation était à l’appel de «Mouvement progressiste pour une société libre et une patrie pour tous». Y ont pris part également des membres du Collectif «Akaliat» qui défend la cause homosexuelle au Maroc, des militants de l’AMDH et d’autres de la mouvance amazighe.
Les participants ont demandé à l’Etat de respecter les accords internationaux insistant sur la liberté de conscience et les libertés individuelles. Le sit-in de Rabat a coïncidé avec la publication d’informations faisant état de l’arrestation de quatre jeunes accusés de consommation de drogue sur une plage de Sidi Ifni en pleine période de jeûne.
La manifestation de samedi soir marque, par ailleurs, une rupture avec un modèle de protestation prôné auparavant par des ONG ayant milité pour les mêmes objectifs. Les pique-niques des déjeûneurs en vogue pendant un certain temps ont cédé la place aux sit-in.