Menu

Grand Angle

Communales 2015 : Près de la moitié des élus n'ont pas dépassé l'école primaire

Après des mois d’attente et maintes demandes exprimées par le PJD et l’USFP, le ministère de l’Intérieur a enfin publié les résultats définitifs des élections communales du 4 septembre 2015. Ils dévoilent notamment un retour en force des élus qui ne sont jamais allés à l’école. Ils représentent ainsi 15,11% de l’ensemble des conseillers communaux contre 28,27% d’élus avec un niveau primaire.

Publié
Photo : MAP
Temps de lecture: 2'

Les élus n’ayant jamais mis les pieds l’école ont réalisé une percée lors des élections communales du 4 septembre 2015. C’est ce qui ressort des résultats définitifs publiés par le ministère de l’Intérieur le mercredi 15 juin. Cette publication était très attendue depuis des mois par la classe politique.

Sur les 31 482 conseillers élus, 15,11% ne répondent d’aucun niveau scolaire. Le département de Mohamed Hassad les classe dans la catégorie des «bidoune» (Sans). L’abrogation dans la nouvelle loi organique des communes de l’article 28 de la Charte communale votée en 2002 et amendée en 2009 a également bénéficié aux candidats qui ne savent ni lire ni écrire. Le texte interdisait en effet aux élus sans aucun niveau scolaire d’assurer la présidence ou la vice-présidence de conseils communaux.  

Le ministre de l’Intérieur a défendu les «analphabètes»

Le chiffre prend des proportions inquiétantes quand on lui ajoute les 28,27% d’élus n’ayant présenté lors du dépôt de leur candidature qu’un certificat d’études primaires. Il sont ainsi 43,38% de l’ensemble des conseillers, censés gérer des les communes urbaines et rurales du Maroc, à ne pas avoir dépassé le stade de l’école primaire.

Ce taux s’inscrit complètement en faux avec la vision esquissé en 2009 par l’ancien ministre de l’Intérieur, Chakib Benmoussa. Celui-ci avait pour ambition que l’échéance électorale de 2015 soit le début d’une dynamique permettant l’émergence d’«un élu stratège, appelé à définir des visions, fixer des choix et orienter les interventions par le recours à la planification stratégique».

Ce retour en arrière a largement été favorisé par Mohamed Hassad. «Parfois un analphabète est mieux qu’un instruit», avait-il déclaré lors de l’examen, en mai 2015, de la loi organique sur la régionalisation par une commission de la Chambre des représentants.

Pour les autres élus, ils sont 30,35% à avoir un niveau d’études secondaires et 26,27% à avoir effectué des études supérieures.

Soyez le premier à donner votre avis...
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com