Un enfant de quatre ans appréhendé par… trois policiers. L’histoire, rapportée aujourd’hui même par le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), a de quoi faire rire… jaune. Le 4 juin dernier, le jeune Ilyes a mordu une animatrice dans un centre de loisirs d’Ile-de-France, lui provoquant une légère trace de morsure.
Si le geste du petit garçon a bien évidemment été réprimandé par sa mère, les employés du centre de loisirs n’en sont pas restés là. La directrice du centre a décidé de prendre des mesures «drastiques», selon le CCIF. Et pour cause, la police municipale a été réquisitionnée dès le lendemain, «postés devant le centre de loisirs, assurant protection et sécurité aux employés».
Les trois policiers ont finalement quitté les lieux en fin de journée, à l’arrivée des parents d’Ilyes, «choqués d’apprendre que leur enfant constituait désormais une menace nécessitant un tel déploiement des forces de l’ordre.» Et de conclure : «Prenant conscience de l’absurdité de la situation face aux arguments des parents de l'enfant, la direction a finalement présenté ses excuses.»
Une situation dénoncée par le CCIF qui fustige «un tel état d’hystérie» et déplore qu’«un personnel administratif ait perdu discernement, sans capacité à évaluer raisonnablement les situations auxquelles il doit faire face», épinglant au passage l'état d'urgence instauré dans l’Hexagone au soir des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, dont l’Assemblée nationale et le Sénat ont récemment voté la prolongation jusqu’à fin juillet prochain.