Maritime : Un ex-responsable de la Comarit pour la gestion de la nouvelle compagnie marocaine

Le rythme des préparatifs s’accélère pour la nouvelle compagnie marocaine Africa Morocco Links (AML). L’un des deux bateaux qu’elle a soumis à la Direction de la marine marchande, le Diagoras, d’une capacité de de 1 465 passagers et 400 voitures, est arrivé au port de Tanger ce mercredi 8 juin et le deuxième ne devrait pas tarder, apprend Yabiladi auprès d’une source portuaire. Le ferry desservira Tanger-Algesiras avant que l’activité d’AML -qui devrait couvrir la quasi-totalité des lignes du détroit- ne s’étende.

Parallèlement, AML poursuit la constitution de ses équipes. La semaine dernière, les recrutements ont démarré à l’hôtel Royal Tulip de Tanger. «Plusieurs anciens de la Comarit/Comanav sont venus me voir pour la préparation de leurs dossiers. Ils ont fait le dépôt et attendent. On espère que ça va marcher», confie Brahim Karfa, secrétaire national de l’Union marocaine des Travailleurs (UMT) et ancien commandant de la Comarit à la retraite.

Homme d'expérience

Et dans les équipes au service d’AML, il n’y aura pas que les anciens marins de la Comarit mais aussi un ancien responsable de la compagnie qui fût le fleuron du maritime national : Saïd Houari. Peu connu des médias, il est cependant très populaire au sein de la profession. La gestion commerciale (tout ce qui est billeterie notamment) sera assuré par l’intermédiaire de sa société, car AML a décidé de sous-traiter la gestion de la compagnie auprès de l’Agence de consignation maritime (Agecomar), une société tangéroise détenue par un Espagnol et Saïd Houari, indique à Yabiladi une source au sein de la profession.

Agecomar est en fait une société qui a géré l’activité commerciale de plusieurs compagnies étrangères au Maroc. «On a travaillé avec presque tous les armateurs étrangers», glisse une source au sein de la structure, confirmant que l’Agence «va travailler avec Attica pour Africa Morocco Links». Pas moyen de parler aujourd’hui à M. Houari qui est absent, mais on nous rassure déjà de l’expertise du «patron». «C’est un homme lourd d’expérience. Il a commencé petit à petit et est devenu une référence dans le maritime au Maroc», argue notre interlocuteur.