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Grand Angle

Législatives : Retour des « députés fantômes » à la Chambre des représentants

La Chambre des représentants vit une dernière session de printemps de cette législature particulière. En cause, la réapparition des «députés fantômes».

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A quelques mois des législatives du 7 octobre, les «députés fantômes» font leur réapparition à la Chambre des représentants. Après plus de quatre années d’absence, sans qu'ils ne soient sanctionnés, les voilà qui assistent de nouveaux aux séances hebdomadaires des questions orales, diffusées en direct par la chaîne Al Aoula.

Mieux, ils n'hésitent pas à prendre la parole et interpeller des ministres du gouvernement Benkirane sur certains sujets locaux censés être abordés lors d’une session pour les communes rurales, avec le délégué régional d'un ministère et non à la Chambre basse du parlement marocain. Ce temps de parole est utilisé par les «députés fantômes» pour égrener en public la liste des communes de leurs circonscriptions et demander à tel ou tel ministre des solutions rapides.

Les hôpitaux et les routes éclipsent le Sahara de l’hémicycle

La réapparition de cette catégorie d'élus donne en effet le tempo de l’ordre du jour des séances des questions orales. En conséquence, la Santé tient le haut du pavé. Le ministre de tutelle est très sollicité pour répondre par exemple aux absences répétées d’une infirmière ou d’un médecin affectés dans un centre hospitalier lointain. Ce mardi, El Houssaine Louardi a été interpellé sept fois. Mais le record a été réalisé le 17 mai avec 14 questions et 13 pour le 19 avril.

Les «députés fantômes» jettent également leur dévolu sur le département de l’Equipement, des Transports et de la logistique. La journée du mardi 31 mai a enregistré 10 questions posées aux deux ministres du secteur, Aziz Rebbah et Najib Boulif. En revanche, les Affaires étrangères, la Défense, le Commerce extérieur, le poids de la dette ou encore les Affaires islamiques n'ont pas retenu l'intention des «députés fantômes».

Une fois les séances des questions orales terminées, ils s’éclipsent, témoigne une source à la Chambre des représentants. En témoigne le projet de loi sur les travailleurs domestiques adopté le mardi 31 mai par seulement 47 voix pour et 6 contre. Ainsi va la vie parlementaire au Maroc.

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