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France : 5 personnes interpellées pour le saccage de la mosquée d'Ajaccio

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Il aura fallu attendre 5 mois pour voir les premiers suspects arrêtés. La chaîne française i-Télé citant une source proche du dossier, indique que 5 personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête sur le saccage de la mosquée corse lors des tensions qui ont émaillé l’île à la fin de l’année dernière.

Pour «venger» l’agression de pompiers et de policiers, une milice islamophobe avait pris d’assaut, dans la nuit du 25 au 26 décembre 2015, le quartier des Jardins de l’Empereur, situé à Ajaccio en Corse et majoritairement habité par des musulmans. Certains manifestants avaient même saccagé une mosquée et brûlé des exemplaires du Coran sans que les véritables auteurs ne soient retrouvés.

Le saccage de cette mosquée inoccupée au moment des faits, s’inscrit dans le cadre des violences qui ont animé la Corse fin décembre 2015. Pour rétablir la chronologie des faits, le 24 décembre 2015, des pompiers venus enlever des pneus et palettes de bois en feu dans le quartier des Jardins de l’Empereur ont été violemment pris à parti par des jeunes encagoulés qui leur ont lancé des projectiles. Des policiers qui ont essayé de s’interposer ont eux reçu des débris de verres. Deux pompiers et un policier ont été blessés.

Il n’en fallait pas plus pour que le lendemain dans l’après-midi, 600 personnes se rassemblent pour une manifestation devant les grilles de la mairie. D’abord pacifique et de soutien, la manifestation dégénère lorsqu’un groupe de 250 à 300 éléments radicaux du groupe entreprend de rentrer dans le quartier populaire afin de débusquer les «coupables» pourtant encagoulés au moment de l’agression des pompiers et du policier. Avec des slogans comme «Arabi fora (les Arabes dehors) !» ou «On est chez nous !», la milice se dirige vers le quartier des Jardins de l’Empereur avant d’être repoussé par la police qui les empêche de rentrer dans les maisons. Le groupe se dirige alors vers la mosquée, fracasse la vitre et brûle des livres dont certains exemplaires du Coran. Un restaurant-snack marocain avait aussi été dégradé par le passage de la milice en colère. Au lendemain des tensions, 5 personnes sont interpellées soit pour l’agression des pompiers soit pour les actes de violences. Mais l’enquête poursuivait son cours.

Sans lien encore établi avec les violences de décembre, une mosquée avait été la cible en mars dernier d’un incendie qui pourrait être d’origine criminelle en raison de traces d’hydrocarbures retrouvées sur les lieux.

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