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Grand Angle

Maroc : Les agents pénitentiaires formés à combattre le discours extrémiste

Le Maroc a décidé de lutter contre la radicalisation en prison. Pour cela, des fonctionnaires de l'administration pénitentiaire suivent une formation pour lutter contre l’extrémisme et ce par la diffusion des valeurs de la tolérance.

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La Délégation générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) prépare ses agents à combattre la diffusion des discours radicaux. Ces derniers seront même chargés du rayonnement des valeurs des droits de l’Homme et de la tolérance dans les prisons. Cet objectif passe nécessairement par une formation adéquate prodiguée par des spécialistes religieux et des universitaires. Celle-ci vient de commencer ce lundi à Tifelt.

Le programme se fait avec l’engagement de plusieurs partenaires institutionnels nationaux et internationaux. L’ambassade du Japon, le PNUD des Nations Unies, la Ligue Mohammadie des oulémas et les services de Mohamed Saleh Tamek composent le tour de table de cette initiative. Les quatre parties ont signé, le 18 mai, une convention scellant leur coopération. Une somme de 864 000 dollars est allouée à l’exécution du projet, indique les organisateurs.

Nouveau défi pour les agents de la DGAPR

La formation est étalée sur deux jours. Dans un premier temps, le projet ne concernera que les fonctionnaires des centres de détention de Toulal, près de Meknès, et d’Aït Melloul, dans la périphérie d’Agadir. Ce stage devrait être ensuite généralisé à l’ensemble des autres éléments de la Délégation ou du moins à ceux travaillant dans des centres connaissant une forte présence de détenus islamistes condamnés par les tribunaux du royaume pour des activités terroristes. Néanmoins, la mission de lutter contre la radicalisation en prison semble difficile pour des agents habitués à imposer la sécurité et l’ordre. Sur ce volet on attend surtout plus d’implication de religieux. 

L’initiative s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle stratégie du patron de la DGAPR, un ancien détenu politique nommé à ce poste en janvier 2014, visant une amélioration des compétences de ses agents. Ainsi, la DGAPR, en collaboration avec l’Université internationale de Rabat et Sciences Po Grenoble, a lancé depuis le 5 janvier 2016 un programme, sur une période de trois ans, destiné à la formation de 300 de ses cadres dans les domaines du droit et de la gestion.

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