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Lutte contre la pauvreté : Résultats positifs du Maroc malgré des perspectives mondiales pessimistes pour 2030

Si le Maroc a connu une réduction sensible de la pauvreté grâce à des programmes volontaristes tels que l'INDH, les perspectives mondiales à l'horizon 2030 sont moins encourageantes.

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10 millions de Marocains ont bénéficié de l’Initiative nationale de développement humain (INDH) depuis son lancement en 2005 ! Le chiffre a été donné par le ministre délégué auprès du ministère de l’Intérieur, Charki Draiss, lors d’une conférence hier à Rabat, rapporte un site d’informations.

Le ministre délégué a souligné que le programme qui a bouclé 10 ans d’existence est divisé en 3 étapes couvrant plus de 42.000 projets pour une enveloppe de 37,4 milliards de dirhams. Il devrait notamment entrer sa 3ème phase en attendant les résultats des pourparlers de la Banque internationale qui avait accordé 100 millions de dollars à l’appui de la 1ère phase (2005-2011) et 300 millions pour la seconde phase du projet (2011-2016). 

Preuve de l’efficacité de l’INDH, le président du Conseil économique et social a indiqué que la pauvreté a reculé de 15% en 2004 à 4,4 % en 2014, ce qui avait valu au Maroc d’être distinguée par la FAO pour avoir réussi avec 2 ans d’avance à atteindre le 1er objectif du millénaire pour le développement consistant à la réduction de l’extrême pauvreté et la faim.

Précarisation du salariat

Avec le lancement de la troisième, le Maroc se place en pôle position pour atteindre les objectifs du millénaire là où les prévisions pour les atteindre en 2030 sont plombées par la détérioration de l’économie mondiale et la pénurie d’emplois de qualité. Sur ce dernier point, un rapport de l’organisation internationale du travail, présenté hier à Genève et repris par Le Monde, estime qu’en 2016, 2 milliards de personnes dans le monde vivent avec moins de 4 dollars par jour, soit 36% de la population des pays émergents et en développement. L’organisme note que même le fait d’avoir un emploi ne sauve pas de la pauvreté et plaide plutôt pour une amélioration de la qualité de l’emploi puisque «plus de 80% des travailleurs pauvres ont un emploi salarié».

L’OIT estime que près de 10.000 milliards de dollars seraient nécessaires pour une éradication de la pauvreté. « Cela représente quelque 600 milliards par an de transferts sociaux, de pensions et d’aides, ce qui n’est absolument pas réaliste. Il faut donc miser sur le travail et des emplois de qualité », explique Raymond Torres, conseiller spécial de l’OIT sur les questions économiques et sociales et responsable du rapport. «Si nous prenons au sérieux ce programme de développement durable, si nous voulons mettre un terme au fléau de la pauvreté qui se transmet de génération en génération, alors nous devons mettre en l’accent sur la qualité des emplois dans tous les pays», complète Guy Ryder, le directeur général de l’OIT. 

Les auteurs du rapport soulignent également un accaparement des revenus mondiaux par les plus riches (pays comme individus), ce qui entraverait fortement les efforts de lutte contre la pauvreté qui touche plus les jeunes qui se voient affectés des emplois précaires.

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