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Grand Angle  

Maroc : Des mineurs organisent un sit-in à 600 mètres sous terre

C’est une forme peu fréquente et en même temps dangereuse de protester. Depuis 12 jours maintenant plusieurs mineurs affiliés à l’UGTM mènent un sit-in à 600 mètres sous terre dans 2 mines exploitées par la Compagnie minière de Touissit (CMT). Une grève pour défendre leurs droits, mais la société n'entend pas céder. Détails.

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Ces travailleurs de la compagnie qui exploite le zinc et l’argent, protestent ainsi pour l’amélioration des conditions de sécurité et le renouvellement du matériel vétuste de leur travail au quotidien. Sur le premier site, à Jbal Ouam situé dans la région de Khénifra, ce sont les conditions de travail qu’il faudrait améliorer.

«À Jbal Ouam, ces manifestations ont lieu dans deux sites de gisements : le site de Sidi Ahmed et celui d’Ighram Aoussar. À Sidi Ahmed, les conditions sont très mauvaises car dans cette mine, l’aérage – c’est-à-dire la cheminée qui sert à extraire les gaz toxiques – ne fonctionne pas. À cause du manque d’aération, l’air y est très vicié et la température peut atteindre 50 degrés. Le système d’aération étant en panne, deux mineurs sont morts asphyxiés rien qu'en 2015 à cause des gaz produits par l’explosion de la dynamite pour extraire le minerai », explique dans le reportage des Observateurs de France 24 un témoin qui explique avoir contracté la silicose, une réduction progressive et irréversible de la capacité respiratoire.

«À Ighram Aoussar, la situation des grévistes est meilleure, car l’aérage de ce site fonctionne bien. Cela dit, les problèmes de sécurité concernent aussi certaines machines. La machine à moteur qui tire les petits wagons qui circulent entre les galeries est notamment très vétuste. Parfois, elle ne freine pas bien et cela provoque des accidents », complète l’observateur. Outre les conditions de travail et la vétusté du matériel, les ouvriers réclament également une meilleure protection sociale. Certains expliquent être recrutés via des agences d’intérim pour des contrats de 6 mois que l’on renouvelle à souhait sans jamais leur proposer de CDI.

L’UGTM a entamé depuis le 9 mai, des négociations avec la CMT pour décanter la situation mais elles sont restées au point mort. Dans un entretien avec un média local, Lahcen Ouchtoubane, le directeur de la CMT explique que l’UGTM n’est pas représentative des mineurs et que certains d’entre eux n’ont pas respectés les consignes de sécurité. En 2014, au moins trois personnes sont mortes et 11 autres ont été blessées dans divers accidents dans la mine de Jbal Ouam. Par ailleurs, victime d’un malaise un des mineurs grévistes a été transporté d’urgence à l’hôpital au bout de 3 jours d’un sit-in qui se passe sous haute insécurité 600 mètres sous terre !

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Dangereux
Auteur : national geographic
Date : le 14 mai 2016 à 18h39
La priorite de cette entreprise est d evacuer ses ouvriers.. Par contre le syndicat qui a organise ce sit in a 600 m sous terre au mepris des regles elemenraires de securite doit etre dissoute a effet immediar pour mise en danger des salaries.. Merde.. C est les offices qu il faut occuper et les cadres sequestres.. En tout cas c est les actions syndicales garantis par la loi et non s enterrer sous terre.. Hallucinant! ..
Ne lachez rien
Auteur : UnChamali
Date : le 14 mai 2016 à 14h59
Ces travailleurs pudiques n'en arrivent à faire grève qu'en dernier recours.
Que ceux qui les exploitent aient le minimum d'humanité nécessaire à respecter leur droit à la dignité.

D'autant que leurs revendications sont plus que légitime ? Un contrat en bonne forme, du matériel qui ne mettent pas inutilement leur vie en danger.

Leurs employeurs ne mettraient jamais leurs enfants dans ces mines...Honte à ceux qui ne considèrent pas leurs concitoyens comme leur égal ? Leur vie est déjà difficile et elle sera moins longue en bonne santé... Alors qu'on leur donne au moins de quoi travailler aux normes.
Il faut mépriser les esclavagistes, qui osent vivre de l'exploitation aveugle.
Je n'arriverai pas à dormir à la place des responsables.

la sécurité
Auteur : toubon
Date : le 14 mai 2016 à 13h38
je note que les ambulanciers ne disposent meme pas de bouteille d'oxygène dans l'ambulance avec un masque,ce qui permettrai d'aider le patient à respirer.d'autre part quand ils arrivent au poste de secours, aucun docteur ne semble disponible pour apporter les premiers soins d'urgence.d'autre part ces travailleurs doivent avoir un minimum de sécurité,mais évidemment quand l'on voie les ouvriers de batiment sur les chantiers;aux étages de construction d'immeuble en équilibre sur une planche sans meme une ceinture de sécurité. combien de mort par an,,et pourtant il existe bien des inspecteur du travail partout et dans toute les villes avec voiture de service ,mais la aussi il y aurait beaucoup à dire.
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