Investissements : Le Maroc deuxième pays le plus attractif en Afrique selon EY

Le cabinet britannique Ernst & Young (EY) vient de publier son Baromètre 2016 de l’attractivité des marchés en Afrique. L’indice se base sur le poids des Investissements directs étrangers (IDE) pour mesurer la résilience de chaque pays face aux pressions macro-économiques mais aussi les progrès réalisés dans des domaines sensibles à long terme comme la gouvernance, la diversification de l’économie, les infrastructures, le business et le développement humain.

Le Maroc, 2^ème marché le plus attractif…

«Il est important de reconnaître que ce type de classement indexé ne fournit pas une évaluation définitive de tous de ces marchés ; il n'y a évidemment pas de réponse absolue à rechercher le potentiel du marché. Cependant, le baromètre de l'attractivité de l'Afrique fournit vraiment un point de départ utile pour les analyses et permet de favoriser un dialogue stratégique sur les priorités de croissance, la propension au risque et les critères d'investissement », prévient d’emblée Michael Lalor, directeur de centre d’affaires africain qui a participé au classement

Dans le classement que vient de livrer, le cabinet britannique, le Maroc fait bonne figure. Le royaume est en effet le 2^ème pays le plus attractif en Afrique derrière l’Afrique du Sud et juste devant l’Egypte, le Kenya et l’Ile-Maurice. En Afrique du Nord, le marché marocain reste le plus attractif devant l’Egypte (3^ème au classement continental), la Tunisie (8^ème) et l’Algérie (16^ème).

Cependant, en établissant le rapport entre la position du Maroc dans le baromètre et les projets financés entre 2007 et 2015 par des investissements étrangers, EY classe le Maroc dans le Top 10 des pays en comparaison de la taille du marché. Le royaume aurait connu une moyenne de  46,9 projets financés pendant cette période par les IDE contre 100,5 pour l’Egypte, 57,3 pour l’Afrique du Sud, 47,3 pour l’Angola et 33,8 pour l’Algérie.

… mais des IDE encore faibles

Responsable du marché africain à EY, Sugan Palanee note que pour tout  le continent africain, «du point de vue de l'investissement, les prochaines années peuvent être délicates, non pas parce que les opportunités ne sont plus là, mais plutôt parce que ces opportunités sont probablement plus inégales qu'elles ne l'ont jamais été. Il est désormais plus important que jamais pour les entreprises et les investisseurs, qui mettent parfois fortement l'accent sur l'évolution de la croissance économique à court terme, d'adopter une approche factuelle et granulaire pour évaluer les opportunités d'affaires et d'investissement sur le long terme».

Une récente synthèse du Financial Times faisait du Maroc, le 3^ème pays africain en termes de captations de capitaux étrangers avec une enveloppe de 4,6 milliards de dollars pour le financement de 71 nouveaux projets rien que pour l’année 2015. Des pays comme l’Egypte on capté en 2015, 14,5 milliards de dollars pour 59 projets. En dépit d’une baisse, le pays des Pharaons est le premier capteur d’investissement en Afrique. Il est suivi du Nigéria qui a drainé 8,8 milliards de dollars en 2015

Il ressort cependant du rapport que les pays nord-africains comme l'Egypte, le Maroc et  la Tunisie tirent leur épingle du jeu puisqu’ils « […] demeurent économiquement en deçà de certaines pressions, mais ont l'avantage d'un environnement relativement favorable aux affaires, d'une bonne infrastructure [..]». C’est peut-être là que le Maroc gagnera encore plus la confiance des investisseurs.