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Le désespoir de rejoindre l’Europe ! 5 Marocains et un Algérien ont été secourus par les gardes-côtes grecs au large de l’île grecque de Chios située sur la mer Egée alors qu’ils tentaient de rejoindre à la nage la Turquie, afin de trouver d’autres moyens de se rendre en Europe, rapporte la presse européenne.
Ils font partie de plusieurs groupes de personnes qui tentent depuis lundi cette traversée qualifiée par les gardes-côtes grecs d’ «absurdement risquée». La distance séparant cette île des côtés turques, précisent les gardes-côtes est de 15 km, soumis à des courants forts qui peuvent emporter ceux qui s’aventureraient à rallier les côtes turques à la nage.
Il faut dire que la situation est devenue alarmante depuis la signature entre la Turquie et l’UE permettant aux 27 de renvoyer les migrants en Turquie, les migrants n’ayant pas obtenu l’asile. Selon l'agence onusienne pour les réfugiés et l'Organisation internationale pour les migrations, on compte 1 182 personnes noyées parmi 1 million de personnes, dont beaucoup de réfugiés syriens et irakiens, mais aussi des migrants économiques en provenance d'Asie et d'Afrique qui ont traversé la mer Egée au cours de ces 17 derniers mois.
D’un autre côté, le contrôle pour l’accord (ou non) du droit d’asile prend du temps, ce qui entasse des milliers de migrants dans des camps de fortune situés sur les îles grecques dont plusieurs finiront par être expulsés vers la Turquie. Près de 3500 personnes par exemple, surpeuplent le camp d’Ellinikon près de l’aéroport d’Athènes, où les conditions d’hygiène se détériorent poussant Médecins Sans Frontières à mener des campagnes de vaccination préventives.
Dans un rapport sur les conditions dans les camps, un émissaire de l’UE repris par la presse grecque a appelé à «une amélioration urgente des conditions, en particulier dans les plus grands camps, et pour une meilleure protection des enfants, en particulier ceux qui sont séparés de leurs parents ».
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