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Grand Angle

Belgique : L’islamophobie a augmenté en gravité après les attentats de Bruxelles

Un peu plus d’un mois après les attentats de Bruxelles, le constat est sans appel : en Belgique ce n’est pas le nombre d’actes islamophobes qui augmentent mais leur gravité. Un constat que confirme le dernier bilan du Collectif contre l’islamophobie en Belgique (CCIB).

Publié
Crédit Photo: Ives Herman/ Reuters
Temps de lecture: 2'

Selon le bilan repris par la presse belge, 36 actes islamophobes ont été recensés soit 1 acte islamophobe par jour. Pour établir son décompte, le CCIB s’est basé sur les actes dénoncés par les citoyens eux-mêmes ou révélés par les médias. Les délits de haine (appels au meurtre, incitation à la haine) correspondent à 50% des actes recensés (19 actes). Le reste est constitué d’actes de discrimination (6 actes) et de propos haineux (11).

Selon le vice-président du CCIB, Hajib El Hajjaji, bien que les chiffres ne reflètent pas une augmentation en nombre, restant constants depuis les attentats de Paris en novembre dernier, l’islamophobie augmente en gravité. L’Unia (le Centre interfédéral pour l'égalité des chances), partage cette analyse du CCIB. Le centre note une augmentation des signalements liés à l’islam depuis un mois. «Cette tendance à la hausse des signalements liés à l'Islam est plus manifeste en ce qui concerne le travail alors que les discours haineux sur Internet sont plus habituels », a expliqué à la presse, Patrick Charlier, co-directeur d'Unia.

Discriminations

Le centre a également recueilli plusieurs témoignages de salariés musulmans se disant victimes de remarques ou harcèlement liés à leur religion suite aux attentats de Bruxelles. Certains d’entre eux se sont vu refuser des emplois, pendant que certains non-musulmans portant la barbe ont rapporté à l’Unia avoir fait l’objet de discrimination liée à leur prétendu «physique musulman». Des musulmans travaillant dans le secteur de la sécurité ont perdu temporairement ou définitivement leur emploi tout de suite après les attentats.

«Avec la mondialisation, nous avons assisté à la libre circulation des marchandises, des capitaux, des personnes mais aussi des idées et des informations. Les conflits eux-mêmes ne sont plus confinés sur un seul territoire et la violence n'a plus de frontière. Cela entraîne un repli sur soi et une polarisation de la société », alerte le centre exhortant les responsables politiques à rester vigilants quant à leur manière de s’exprimer. L’Unia a indiqué qu’elle publiera un rapport 6 mois après les attentats pour avoir suffisamment de recul pour analyser les faits.                         

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Islamophobie
Auteur : HAJJ27
Date : le 28 avril 2016 à 07h40
Bonjour, Bedji a raison. Malheureusement un grand nombre de Marocains et de musulmans d'autres nationalités, sans être violents ni actifs ont une certaines tolérances avec ces bandits qui tuent sans discernement femmes et enfants. Lorsqu' lls se rendront compte de leur erreur, il sera peut être trop tard. Les non musulmans ne feront plus de différence entre les musulmans qui veulent vivre leur religion dans la laïcité en France, et les autres. JM
les criminels sont bien des marocains d'origine, arrêtons de crier au loup!
Auteur : bedji
Date : le 27 avril 2016 à 20h58
en même temps si des chrétiens minoritaires dans un pays majoritairement musulman comme le Maroc avait perpétré à répétition des attentats et des crimes contre des cibles chrétiennes, je pense que la réaction des marocains aurait été beaucoup plus violente.

Tant que les marocains, dont des représentants MRE se sont livrés aux pires crimes et massacres, ne feront pas leur auto-critique collective a minima, rien ne changera pire cela se dégradera.

On en est encore à se plaindre de l'islamophobie sans jamais avoir voulu voir la triste réalité en face d'une communauté marocaine en faillite.
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