Immigrés sur le marché du travail : Belges ou pas Belges ?

Devenir Belge aide à trouver du travail. Surtout si vous êtes immigré en Belgique, l’un des pays européens qui offre le moins de travail aux étrangers. Notamment ceux en provenance des pays non européens. Ce constat a été fait par une étude qui s’est intéressée à la relation entre l’obtention de la nationalité et celle d’un emploi.

Par Oumar Baldé

Publié Le 31/01/2011 à 12h58

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Une nouvelle qui risque de pousser plus d’un immigré en Belgique à essayer d’acquérir la nationalité de son pays d’accueil. Obtenir la nationalité belge aide à trouver du travail. C’est ce que conclut l’enquête menée par le centre pour la politique sociale (Centrum voor sociaal Beleid) de l’université d’Anvers, citée par la presse belge.

En effet, selon ces résultats, le taux d’activité des immigrés provenant de pays non-européens et devenus Belges est de 12% supérieur à ceux d'entre eux qui n'ont pas la nationalité belge. Soit 55% contre 43%. Et ce, même s’il n’existe pas de conditions liées à l’octroi de la nationalité pour l’obtention d’un emploi.

Cette divergence est à constater pour tous les pays d'origines, toutefois avec certaines nuances. Ainsi, obtenir la nationalité belge, permet aux immigrés maghrébins de faire passer le taux d’emploi de 35 à 46%. Les Sud-américains voient le pourcentage monter de 54% à 66%, les Asiatiques de 48% à 63% en fonction de leur nationalité (belge ou pas belge). Globalement, aussi bien le taux d’emploi des immigrés non-européens sans nationalité belge (43%) que celui de ceux naturalisés Belges (55%) restent nettement en dessous du taux d'emploi de l’ensemble de la population belge, qui s’établit lui à 65%.

Et les Marocains de Belgique ?

L'étude précitée n'étant pas encore disponible en ligne, on ne sait pas si des données spécifiques sur les Marocains de Belgique, et la différence entre ceux ayant la nationalité belge et ceux qui ne l'ont pas ont été collectées.

De manière générale, c’est dans la région de la Flandre que le taux d’emploi des immigrés est le plus élevé. Il est de 7 à 8 % plus important que dans la région bruxelloise ainsi qu’en Wallonie. Les plus de 300 000 Marocains vivant en Belgique n’échappent pas à ce sous emploi des étrangers. En 2008 déjà, leur taux d’emploi était à peine de 34,5%, avait révélé alors une étude de l'OCDE (voir le résumé) sur l'emploi et les migrants. Avec la crise économique, le chômage a probablement gagné davantage de terrain au sein de ces MRE.

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