Les portes de l’UE ne sont pas définitivement fermées pour Vicky, Diana, Pira et Belinda, les quatre éléphantes de l’artiste de cirque, Joseph Gartner, plus connu sous le nom de Joy Gartner. Selon l'AFP, la Commission européenne a affirmé jeudi (27 janvier) que ces quatre pachydermes peuvent bel et bien regagner le Montauban natal (sud de la France) de leur dresseur Joy Gartner. Mais non sans conditions.
L’une d’elles consiste à ce que Joy se rende avec ses éléphantes dans un pays ayant un accord avec l’UE et où, après une période de quarantaine, elles peuvent de nouveau rejoindre l’Union. Car la législation marocaine sur les animaux n’est pas compatible avec celle de ses partenaires des 27 ! (Clin d’œil à notre lecteur allamami qui avait proposé cette solution à Joy)
Et en plus, selon un porte-parole de la Commission, la fièvre aphteuse (détectée généralement chez les animaux) existe au Maroc. Ce qui rend plus «strictes» les règles d’entrée des pachydermes dans l’espace communautaire européen. Il a également ajouté que selon les règles européennes, les animaux qui passent plus de six mois hors de l’UE acquièrent en quelque sorte «la nationalité» de leur pays de résidence !
Il a donc été proposé à Joy Gartner de transiter par la Croatie afin d’ouvrir les portes de l’UE à sa troupe. Mais l’artiste n’aurait pas accepté cette offre, arguant qu’elle est trop coûteuse. Ce qui expliquerait le long séjour de ses éléphants au Maroc, qu’il n’arrive presque plus à nourrir malgré ses 120 000 euros de dettes contractées pour leur entretien. Joy disait même envisager de les faire euthanasier.
Ces pachydermes sont des éléphants d’Asie et font partie d'une espèce menacée d’extinction immédiate et protégée par la Convention de Washington (Cites). Par ailleurs, de nombreuses organisations de défense des animaux s’insurgent contre «la détention» des éléphants dans les cirques où «ils sont condamnés à l’enfermement et à l’ennui». Ces animaux seraient également victimes de mauvais traitements de la part de leurs dresseurs. «Une dictature intellectuelle imposée par des Verts malveillants et mal-pensants», s'insurge Gilbert Edelstein, directeur du cirque Pinder qui attend les éléphantes dans son cirque. En attendant, ces dernières sont toujours au chômage technique au Maroc.