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Grand Angle

Le Maroc bénéficiera-t-il de l’indépendance de la Catalogne ? s’interroge un journaliste espagnol

Le Maroc bénéficiera-t-il de l’indépendance de la Catalogne ? s’interroge le journaliste Ignacio Sembrero. Une interrogation récurrente dans les discours au sein de l'élite espagnole qu'elle soit de gauche comme de droite.

Publié
Ignacio Cembrero / DR
Temps de lecture: 2'

C’est sous le titre : «Le Maroc parie-t-il sur l’indépendance de la Catalogne ?» qu’Ignacio Cembrero est revenu dans une chronique sur son sujet favori, le Maroc. Le journalisme commence par rappeler l’expulsion du territoire espagnol de Noureddine Ziani, survenue en mai 2013 suite à une décision prise par le chef du contre-espionnage, le général Félix Sanz Roldán. Le patron du CNI accusait le Marocain d'être un agent de la DGED (service de renseignements marocain) ayant pour mission d’approcher les milieux indépendantistes catalans.

Ziani était le responsable de l’Espace catalan-marocain au sein de la Fondation Nous Catalans, une émanation du parti Convergència Democràtica de Catalunya (CDC). Nous Catalans, créée en 2012, est présidée depuis par Angel Colom, un politique local résolument indépendantiste. L'organisation s'est toujours montrée ouverte sur les immigrés. Actuellement sa directrice de communication est Latifa Hassani, une espagnole d’origine marocaine.

Un immigré ne s’intéresse à la politique que si elle sert ses intérêts

Cembrero assure que cette «ouverture» sur les immigrés n’est pas innocente. Elle s’inscrit, selon lui, dans le cadre d’une politique de séduction en vue de gagner le vote des étrangers en faveur de l’indépendance de la Catalogne. Chiffre à l’appui, il souligne que de janvier 2013 à juin 2015, 36.952 étrangers ont acquis la nationalité espagnole. Le sésame qui leur garantit une participation directe au referendum sur l’avenir de la région. Le journaliste estime que les Catalans ont agi de la sorte pour éviter le sort des indépendantistes québécois qui ont perdu le referendum en 1995 en raison du «vote des immigrés non-francophones».

Cembrero fait fi du facteur de la stabilité économique dans l’issue du vote dans la province canadienne. «1981 à 2006, le taux de croissance annuel moyen du produit intérieur brut (PIB) réel québécois a été de 2,3% comparativement à 3,0 % dans le reste du Canada», lit-on dans une étude réalisée en 2007 par l’Institut économique de Montreal ayant pour titre «les performances économiques décevantes du Québec au cours des vingt-cinq dernières années».

Pas de réponse à la question posée en titre

Alors, le Maroc bénéficiera-t-il de l’indépendance de la Catalogne ? Ignacio Cembrero n’apporte pas une réponse claire à sa question. Il rappelle que le consulat du royaume à Barcelone avait mis, le jour du referendum du 9 novembre 2014, le drapeau espagnol dans son bureau. Un message, selon le journaliste, destiné à la communauté marocaine de voter non à l’option de l’indépendance. Un autre indicateur montrant que Rabat ne souhaite pas, du moins pour le moment, un morcellement de l’Espagne en plusieurs petits Etats.

Le journaliste tente maladroitement de faire un parallèle entre la Catalogne et la Sahara. «Le referendum en Ecosse et le processus politique en Catalogne n’ont eu aucune incidence sur le conflit du Sahara. Aucun parallélisme ne s’est établi», affirme Latifa Hassani, directrice de communication de la fondation Nous Catalans, en réponse à une question de Cembrero sur le sujet.

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Fixation !!
Auteur : Slimanof
Date : le 13 avril 2016 à 14h03
Ce monsieur devrait nous lâcher la grappe et s'occuper de son bled avec le séparatisme basque , catalan et canarien qui devrait etre sa principale préoccupation...
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