S&P maintient la note du Maroc avec une perspective stable

«BBB- / A-3» avec une perspective stable de son économie. C’est la note attribuée au Maroc par l’agence américaine de notation financière Standard and Poor’s comme le rapporte un site spécialisé.

Selon la grille de notation de l’agence basée à Manhattan, l’économie marocaine a atteint un niveau de «qualité moyenne inférieure» à court et long terme.  Dans sa note, S&P indique que l’analyse financière ayant conduit à la note attribuée au Maroc prend en charge la stabilité politique et sociale du royaume, les perspectives de croissance économique et un poids modéré de la dette publique. La note marocaine reste cependant limitée par la baisse du PIB par habitant en rapport avec les obligations souveraines, une demande sociale élevée et une détérioration du déficit budgétaire et de la dette extérieure.

L’agence américaine souligne un environnement politique et social apaisé. «De notre point de vue, le Maroc a démontré sa capacité de résistance à un moment de bouleversement social et politique général dans le contexte régional du printemps arabe. Contrairement au reste de la région MENA, les manifestations au Maroc ont été contenues. Nous nous attendons à ce que l’environnement politique du Maroc, sous Mohammed VI, reste stable», indique S&P qui attribue cette stabilité aux réformes démocratiques enclenchées depuis 2011 et aux réformes mises en place par la coalition gouvernementale.

Malgré son optimisme, S&P n’en pointe pas moins des facteurs de risques. «Nous notons toutefois que les manifestations des syndicats et les marches non violentes dans les secteurs de la santé et de l’éducation devraient accroître les défis sociopolitiques auxquels le gouvernement devra faire face dans le contexte des élections législatives prévues en octobre 2016», ajoute l’agence de notation financière.

Dans ses projections, S&P prévoit un ralentissement de la croissance à 1,8% en 2016 dans la perspective d’une faible production agricole pour cette année. Toujours selon l’agence américaine, la croissance devrait tourner autour de 4% à moyen terme. Une grande partie de cette croissance dépendra de la stratégie d’industrialisation du Maroc notamment dans le secteur automobile. Il semblerait que le processus soit déjà en marche avec le nouveau projet de Renault dévoilée en fin de semaine dernière devant le roi à Rabat.