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Grand Angle

Maroc/ONU : De 2012 à 2016, quatre années de tension

Depuis 2012, les relations entre le Maroc et les Nations Unies sont extrêmement tendues. Yabiladi revient sur les épisodes phares de ces quatre années qui ont débouché sur la crise actuelle.

Publié
Mohammed VI et Ban Ki-moon au siège de l'ONU à New York en 2010 (Photo : ONU)
Temps de lecture: 3'

L’actuel épisode de tension entre le Maroc et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, n’est pas cas isolé. Il s'inscrit en réalité dans la continuité d’une relation tumultueuse entre les deux parties qui s'est tendue en 2012 au Conseil de sécurité.

Avril 2012 : Ross fâche le Maroc

Cette année-là, le rapport de Ban Ki-moon sur la situation au Sahara présenté devant les Quinze fut un réquisitoire contre le royaume. Christopher Ross, le véritable rédacteur du document, s’était plaint des restrictions subies par la Minurso. Selon lui, la mission n’était en mesure «ni d'exercer pleinement ses fonctions de surveillance, d'observation et de liaison liées au maintien de la paix, ni d'endiguer, de sa propre autorité, l'érosion de ses capacités de mettre en œuvre son mandat». Le médiateur américain avait conclut ses observations relayées par le SG de l’ONU en affirmant que la Minurso avait perdu depuis de «nombreuses années» son «principe de neutralité».

Ross avait ainsi préparé la nouvelle politique marocaine de l’ONU. Et c’est à Ban Ki-moon qu’était revenu la charge de la mettre en œuvre. En mai 2012, le secrétaire général informait la partie marocaine de son intention de nommer Wolfgang Weisbrod-Weber, représentant spécial et chef de la Minurso. Dans un premier temps, le Maroc s’était opposé à la candidature de l’Allemand avant de l’accepter à contrecœur.

Le rapport de Ban Ki-moon et la nomination de Weber avaient été à l’origine de la décision du Maroc de retirer sa confiance à Ross. Rabat exigeait de l’Américain de «s’en tenir aux paramètres clairement définis par le Conseil de sécurité, à savoir l’esprit de compromis et le réalisme en vue de parvenir à une solution politique définitive». Ce premier face-à-face avec l’ONU s’était terminé sur une nette victoire de Ross. Le 27 octobre 2012, il reprenait du service avec une nouvelle tournée dans la région.

Les droits de l’Homme et la Minurso

Dans une répartition des rôles savamment préparée, Ban Ki-moon et Christopher Ross s’éclipsèrent en 2013, laissant à l’administration Obama l’opportunité de marquer publiquement son désaccord avec le Maroc en demandant un élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Si l’issue de ce bras de fer avait finalement tourné en faveur de Rabat, l’initiative de Washington avait encouragé des élus américains à former, en août 2013, le Western Sahara Caucus au Congrès, une instance résolument pro-Polisario.

Le 10 avril 2014, c’était au tour de l’ONU de reprendre le témoin des Etats-Unis. Dans son rapport sur le Sahara occidental, soufflé par Christopher Ross, Ban Ki-moon avait appelé le Conseil de sécurité à l’instauration d’un «mécanisme de surveillance des droits humains soutenu, indépendant et impartial». Le secrétaire général avait également donné une année supplémentaire aux parties concernées pour engager de réelles discussions avec l’obligation d’enregistrer des progrès. Dans le cas contraire, «le temps sera alors venu pour engager les membres du Conseil de sécurité à procéder à une révision totale du cadre du processus des négociations qu'il avait fourni en avril 2007», avait-il menacé.

Au lendemain de la présentation de son rapport, le roi Mohammed VI téléphonait à Ban Ki-moon. Le souverain mettait alors en garde le Sud-coréen contre toute velléité de réviser «les paramètres de la négociation tels qu’ils sont définis par le Conseil de sécurité, de sauvegarder le cadre et les modalités actuels de l’implication de l’ONU et d’éviter les approches partiales, et les options périlleuses». L’appel avait parfaitement été entendu par le secrétaire général en 2015. Ban Ki-moon avait dû céder à la pression du royaume en échange du feu vert de Rabat à une nouvelle tournée de son envoyé personnel dans la région.

2016, paroxysme de la crise ?

Tout a commencé en juin 2015. Le secrétaire général des Nations Unies décidait de jouer une nouvelle carte. En déplacement dans les camps de Tindouf, Susana Malacorra, chef de cabinet de Ban Ki-moon, annonçait que le Sud-coréen devait se rendre, probablement en automne, dans les camps de Tindouf et au Sahara.

Le Maroc proposa alors la date de novembre 2015 pour la visite. Celle-ci avait été, dans un premier temps, acceptée par le secrétaire général avant d'annuler en prétextant de «nouveaux engagements». Le royaume était revenu avec une autre offre, proposant le mois de janvier 2016. Mais celle-ci avait de nouveau été déclinée par le SG de l’ONU.  

La visite a finalement bien eu lieu en mars mais sans l'escale marocaine, le roi Mohammed VI étant en déplacement. Depuis, le torchon brûle entre Ban Ki-moon et le Maroc. Le secrétaire général a commis, selon Rabat, «des dérapages verbaux» dans les camps de Tindouf et à Alger en parlant notamment d’occupation. Compte tenu de l'escalade entre les deux parties, le dénouement de la crise semble s'éloigner.

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Les méfaits de ex éplucheurs de patates
Auteur : Azdine Idrissi
Date : le 27 mars 2016 à 14h13
Qu'attendre des ignares, sous instruits ex éplucheurs de patates de l'armée française autoproclamés généraux ?

Ne rien attendre de ces types bornés réputés pour leur incompétence abyssale.

L'histoire retiendra qu'ils ont volé des milliards de dollars au peuple algérien dans une vaine et absurde tentative de dépecer le Maroc.

Ils ont infiltré les fonctionnaires de l'UE et de l'ONU et les ont transformé en taupes anti marocaines en contre partie de mallettes de dollars.

Quant à l'UA qui n' a jamais rien réglé , elle est leur jouet avec une feuille de route stupide, exclusivement marocaine.

Mensonge, trafic,achat des consciences, trabendo, falsification, fraude,usage barbare de la violence, fabrication du terrorisme, assassins ...au sein de leur propre pays et avec le reste du monde.

C'est tout ce qu'ils savent faire.

Ils ne leur reste que la haine du Maroc pour sauver leur honneur perdu et leu faillite générale. Triste bilan.

association de malfaiteurs
Auteur : electron123
Date : le 25 mars 2016 à 01h28
cette periode correspond aux mandats de pokemon et ross
CQFD
Les bêtises de l'oncle Sam.
Auteur : Le barreur
Date : le 24 mars 2016 à 19h15
Ainsi les USA veulent pousser le Maroc à renoncer à sa souverainete , en multipliant les coups bas tout en gardant cette " amitié " de façade. En fait les Américains multiplient les gaffes géopolitiques : après l'Irak qu'ils ont livre à l'Iran, après l'Ukraine qu'ils ont disloqué au profit de la Russie, ils envisagent de dépecer le Maroc . Ils perdront cette partie, face au vaillant peuple marocain, et son grand Roi.
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