La terre n’arrête pas de trembler dans la région du Rif. La secousse tellurique, d’une magnitude de 5,1 degrés sur l’échelle de Richter, et ses répliques de moindre intensité enregistrées mercredi, ont créé un vent de panique au sein de la population, notamment parmi les enfants. La MAP fait état d’une vingtaine de cas d’évanouissements dans les rangs de certaines écoles à Al Hoceima et Driouech.
Un média local a pour sa part préféré rapporter les nombreuses fissures observées sur la route nationale n°2 près de la commune d’Ajdir. Il a notamment relayé les revendications des conducteurs se plaignant de l’absence de panneaux de signalisation alertant les usagers de la détérioration du tronçon. Ils exigent par ailleurs la réalisation d’une expertise en vue de s’assurer si la route est toujours praticable.
Les habitants exigent des aides
Contrairement aux précédentes secousses telluriques qu'a connues la région depuis deux mois, l'épicentre de celle de mercredi 16 mars était situé non pas en Méditerranée mais sur les terres, dans la commune d’Aït Touzine. Ce qui explique les dégâts relevés localement et la colère de la population concernant la lenteur des autorités à mettre en place un dispositif d’aide et d’assistance.
La contestation a commencé, hier soir, dans certaines localités rifaines, à Temsamen, Midar et Ben Taïb. Craignant le retour dans leurs foyers, ils ont réclamé des tentes pour y passer la nuit. Pour le moment, les autorités locales préfèrent contenir la colère de la population en instaurant le dialogue. En témoigne, les discussions d’hier soir entre le gouverneur de Driouech et des jeunes dans un café de la ville, rapporte une publication en ligne.
Le 27 janvier déjà, des habitants de la commune d’Imzouren, relevant de la préfecture d’Al Hoceima, avaient exigé des aides seulement quelques heures après la visite du n°2 du ministère de l’Intérieur, Charki Draiss. La population de cette région reste traumatisée par les conséquences du violent séisme de 2004. Pour ne rien arranger, plusieurs tremblements de terre sont à craindre dans la région du Rif tout au long de l'année 2016, selon les experts espagnols.