Le secrétaire général des Nations Unies persiste et signe. Ban Ki-moon a exprimé à Salaheddine Mezouar, hier soir à l'occasion d’une réunion à New York, sa «profonde déception» et sa «colère» contre la marche de Rabat du 13 mars, indique le service de presse de l’ONU dans un communiqué. Optant pour l’offensive, le Sud-coréen a estimé que la protestation du peuple marocain contre sa flagrante partialité est «une attaque irrespectueuse contre sa personne et contre les Nations Unies».
Pire, il a exigé du ministre des Affaires étrangères de lui fournir «des clarifications suite à la présence de nombreux membres du gouvernement en tête de la manifestation». Poursuivant sur la même ligne, Ban Ki-moon a demandé au chef de la diplomatie marocaine de «s’assurer que les Nations Unies jouissent du respect qui lui est dû».
Pas le moindre regret de Ban Ki-moon
Lors de ses entretiens avec Salaheddine Mezouar, le secrétaire général de l’ONU a défendu sa «prestation» dans les camps de Tindouf en Algérie. Faisant fi des accusations marocaines, Ban Ki moon a précisé que son déplacement dans les camps de Tindouf obéissait pleinement au mandat qui lui a accordé le Conseil de sécurité.
Néanmoins, il a fait l’impasse de sa visite à Bir Lahlou, accompagné par un cadre du Polisario, alors que la localité est en principe sous le contrôle de la Minurso et ce depuis le cessez-le-feu conclu en septembre 1991. Il n’a pas non plus mentionné le fait qu’il s’était incliné devant le drapeau de l’autoproclamée «RASD», un pseudo «Etat» que la communauté internationale qu’il représente ne reconnait pas.
Quant à ses propos que le Maroc a qualifiés de «graves dérapages verbaux», faisant référence notamment au terme «occupation» marocaine du Sahara, le SG de l’ONU les a attribués à une émotion passagère «liée à sa réaction personnelle aux conditions humanitaires déplorables auxquelles font face, depuis trop longtemps, les réfugiés sahraouis dans les camps». Ces réfugiés sont pourtant totalement privés des droits que procure ce statut au vu et au su d’une ONU complaisante.