Le ministère public néerlandais a publié hier l’acte d’accusation à l’encontre du leader populiste Geert Wilders. Il est officiellement inculpé de 4 charges différentes pour propos incitant à la haine, rapporte la presse locale.
Le leader populiste fait face aux charges d’insulte publique d’un groupe en raison de leur race. Les charges d’incitation et de complicité à la haine ou à la discrimination contre un groupe, sont également retenues. «Le ministère public a une opinion à ce sujet, mais il se peut que le tribunal voit les choses différemment et, par conséquent, nous avons inclus différentes variantes dans l'acte d'accusation», explique le procureur.
«Personne ne va me faire taire surtout pas sur les Marocains, ni les menaces terroristes ni le procureur, ni les actes d’accusation. Personne !», a réagi Geert Wilders sur Twitter en réaction à la publication de l’acte d’accusation. Son avocat a, quant à lui, indiqué qu’il garderait ses commentaires pour l’audience préliminaires de la semaine prochaine lors du procès pour les propos anti-marocains tenus en 2014.
Pour rappel, les propos anti-marocains reprochés au leader populiste néerlandais remontent à mars 2014. Alors en campagne pour les élections locales, Geert Wilders avait indiqué à Loosduinen le 12 mars 2014 que la capitale des Pays-Bas devrait devenir «une ville avec moins de charges et si possible avec moins de Marocains». Et à la veille des élections, le leader du PVV avait récidivé dans un café en demandant aux personnes présentes si elles voulaient plus ou moins de Marocains. Une question à laquelle plusieurs clients ont scandé «moins, moins, moins !». Parallèlement à cette inculpation, des dizaines de personnes ont déposé la semaine dernière, des demandes de compensations pour les propos tenus par le leader populiste