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Grand Angle

France : Des cours d'arabe à l'origine d'une polémique à Martigues

Alors qu’à Franconville dans le Val d’Oise les cours d’arabes ont récemment débuté dans un climat paisible, l’enseignement de la langue à Martigues dans les Bouches-du-Rhône divise. Un élu de l’opposition s’en est pris à une pratique vielle de 30 ans, suscitant l'indignation.

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«J'aurais été très heureux à leur âge d'apprendre l'italien et l'espagnol... mes origines maternelles et paternelles ! On nous a enseigné l'anglais à 11 ans, l'italien ou l'espagnol à 13 ans en option et enfin le latin pour améliorer notre belle langue française. Apprendre l'arabe à l'école ? Quel est l'objectif, éclairez moi !». C’est avec ces mots que Jean-Luc Di Maria, élu Les Républicains à la mairie de Martigues, a commenté la photo d’un mot adressé aux parents et collé dans le cahier d’un élève. Le mot informe sur l’organisation des cours de langue arabe à la rentrée prochaine, pour les parents intéressés.

Cette année en effet, les cours n’ont pas débuté, il n’y en aura certainement pas en raison de l’arrêt maladie de l’enseignante qui les dispensait. Rappelons que ces cours sont enseignés facultativement en dehors des heures de classe dans les écoles françaises depuis une trentaine d’année, suite à des conventions signées de 1973 à 1986 entre la France et neuf pays, à savoir, le Maroc, l’Algérie, la Croatie, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie. Le Maroc, quant à lui, finance ces cours pour environ 260 élèves dans les Bouches-du-Rhône, selon Le Provence.

«Sujet inutile »

Le post date du 25 février, mais jusqu’à hier, il suscitait encore des réactions. Si certains soutiennent la logique de l’élu, d’autres par contre estimant que Di Maria soulève un «sujet inutile», le plus important à l’heure actuelle est le «bon fonctionnement des écoles». Des internautes se sont tant indignés que le lendemain, l’élu publiait à nouveau pour leur répondre. «Aux personnes qui pensent que je suis raciste, vous vous trompez !», a-t-il écrit, soulignant qu’il ne fait aucun calcul politique et ne fait que «défendre les valeurs laïques».

Cette fois, c’est dans les rangs des politiques que Di Maria a reçu une réplique à ses déclarations. Dans un communiqué parvenu au journal La Provence, Frédéric Grimaud - représentant du mouvement «Ensemble pour une alternative sociale et écologique» et conseiller municipal du groupe majoritaire- dénonce «le caractère méprisant» des propos de Di Maria envers les Français d’origine arabe.

«Relents racistes»

Rappelant que l’apprentissage d’une autre langue pour les enfants est «un atout pour mieux comprendre sa propre langue», Grimaud s’étonne des positions de Di Maria pour un programme dispensé en dehors des heures de classe et qui plus est, par un «instituteur délégué FSU». Il a estimé que l’élu de l’opposition n’a pas à faire un «usage dévoyé de la laïcité […] pour justifier les relents racistes de son post». «À moins de confondre arabes et musulmans, l’apprentissage d’une langue n’a rien à voir avec la notion de laïcité», a ajouté le conseiller municipal.

Décidément, les cours d’arabe hérissent le poil de plus d’un. Plusieurs villes l’année dernière ont déjà été au cœur de la polémique. On se souvient notamment de Fréjus où le FN parlait de «complète contradiction avec la mission de l'école publique». Mais alors que les avis divergent sur la question ici et là, quelques villes vivent bien l’enseignement facultatif de l’arabe aux élèves. C’est le cas notamment à Franconville, où les cours ont récemment été lancés dans un climat tout à fait paisible.

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Ah les abrutis......
Auteur : malcomix_22533
Date : le 04 mars 2016 à 16h34
Franconville se situant en région parisienne on comprend mieux cette ouverture d'esprit par rapport à Martigues où vivent sûrement de nombreux pieds noirs un peu anti arabe sur les bords. Di Spaghetti je comprend mieux...... Il faudrai expliquer aux haineux que l'espagnol, l'italien ou même le français comprennent de nombreux mots d'origine arabe. El chorizo a peut être du mal à accepter la décolonisation de l'Algérie comme un certain nombre de pieds noirs ou de leurs descendants vivant dans le sud de la France.
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