Au Maroc, la presse écrite est sur la corde raide. C’est le message transmis par la Fédération marocaine des éditeurs de journaux dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Un message adressé et aux pouvoirs publics et aux annonceurs.
La FMEJ affirme que le nombre des lecteurs des quotidiens atteindrait les 2 millions par jour. Un chiffre qui ne bénéficie pas aux finances des entreprises de presse car environ 250 mille seulement achètent ces publications. En cause, la prolifération des cafés qui mettent à la disposition de leurs clients des journaux en lecture gratuite. La FMEJ déplore également le tassement des recettes publicitaires, soulignant que sa part de marché a chuté de 22 à 17%.
La Fédération a par ailleurs rappelé que le projet du Code de la presse, en examen à la Chambre des représentants, «contient toujours des dispositions régressives ou aggravantes, rendant ses inconvénients plus importants que ses avantages». Elle pointe du doigt notamment le montant exorbitant de certaines amendes qui peut atteindre dans certains cas 7,5 millions dh, indique la FMEJ.
L’instance exhorte les politiques et les annonceurs à assumer leurs responsabilités dans la préservation de la presse écrite au Maroc afin qu’elle continue de jouer son rôle dans l'information du citoyen.