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Grand Angle

France : La discrimination à l'embauche a de beaux jours devant elle

Une nouvelle étude sur le marché du travail en France vient de paraitre. Elle démontre à nouveau la persistance de la discrimination à l’embauche dont les plus grandes victimes restent les personnes d’origine immigrée, tout particulièrement d’Afrique, dont le Maghreb. Toujours une affaire de préjugés. Détails.

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C’est l’énième rapport mettant en évidence la discrimination régnante dans le monde de l’emploi en France. «Marché du travail : un long chemin vers l’égalité», ainsi s’intitule l’étude publiée ce jeudi par France Stratégie.

Les Africains victimes de préjugés

Si selon les observations, les inégalités sur le marché du travail ont régressé ces vingt-cinq dernières années, France Stratégie constate que «les discriminations résistent». L’analyse économétrique menée par cette institution rattachée à Matignon, confirme que «pour trouver un emploi (bien rémunéré) en France, mieux vaut être un homme, sans ascendance migratoire». Et ceux originaires d’Afrique dont le Maghreb, sont les plus discriminés à l’embauche. Ils sont touchés par un «sur-chômage important». Et quand ils arrivent à décrocher un job, ils ont les salaires les plus faibles et leur accès aux postes plus rémunérés est «moindre», indique l’étude.

Alors que l’emploi à temps partiel pour la gent masculine en France est quasi-inexistant, ce sont les hommes d’origine d’Afrique subsaharienne et du Maghreb qui en sont concernés, soit 7% des actifs. «Les hommes originaires du continent africain (y compris Maghreb) font quant à eux l’objet de préjugés spécifiques de la part des employeurs qui rendent leur insertion sur le marché du travail plus difficile», explique les auteurs sans en dire davantage, soulignant que la présente étude n’a pas l’ambition de fournir une analyse complète des causes, mais n’est qu’une «première étape essentielle» visant à quantifier les écarts observés.

Malgré les diplômes, les femmes subsahariennes et maghrébines ont le plus faible taux d'activité

Les femmes par ailleurs, de toutes origines confondues, sont les plus lésées sur le marché de l’emploi, avec des taux d’activité inférieur de 10 points à ceux des hommes. Mais à ce niveau encore, les femmes origine d’Afrique dont le Maghreb sont les moins susceptibles de trouver un emploi, même si elles restent «en moyenne plus diplômées que les hommes sans ascendance migratoire», indique l’étude. En effet, les femmes d’origine africaine dont maghrébine ont le plus faible taux d’activité, (74%), tandis qu’il est de 83% pour les femmes sans ascendance migratoire, soit le même que celui des hommes originaires du continent africain.

En outre, le taux de chômage des Français d’origine africaine est le plus élevé. Il est de 18% chez les hommes et 13% chez les femmes tandis qu’il est de 6% chez les citoyens des deux sexes sans ascendances migratoire et de 6,6% chez les hommes d’ascendance européenne et de 6,5% chez les femmes de la même catégorie.

Le rapport annuel du Défenseur des droits publié début février mettait en évidence la discrimination à l’emploi des personnes aux origines immigrées en France. Et plusieurs intellectuels et institutions ont déjà fait état de cette situation, estimant qu’elle est parfois encouragée par l’insuffisante répression des actes discriminatoires.

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3 échec même société
Auteur : Marwane26
Date : le 18 février 2016 à 18h07
3 refus de la part d'une société pour 3 candidatures dans 3 villes différentes avec 3 chargées de recrutement différent pour chaque entretien.

Délit de faciès ?
Lutte énergique à mener
Auteur : fora
Date : le 18 février 2016 à 17h57
La France doit se servir des études et des testings pour lutter forcément contre les discriminations,cancer contre le vivre ensemble et le développement économique et social.
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