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Grand Angle

Espagne : Podemos a-t-il lâché le Polisario ?

Podemos semble marcher sur les traces de la Suède. La formation de Pablo Iglesias a publié les engagements politiques qu’elle tiendrait si elle parvenait à former un gouvernement avec les socialistes. Sur la question du Sahara, Podemos a révisé totalement ses positions. Le Polisario crie déjà à la trahison.

Publié
Pedro Sánchez (PSOE) et Pablo Iglesias (Podemos)/Photo : EFE
Temps de lecture: 2'

Podemos a dévoilé son programme pour «un gouvernement stable en Espagne». Il s’agit en fait d’une actualisation de ses promesses électorales en prévision de l’officialisation de son alliance avec les socialistes de Pedro Sanchez pour le partage du pouvoir. A la lecture du document nous pouvons conclure que la formation d’extrême gauche a mis beaucoup d’eau dans son vin concernant le Maroc.

Tous les engagements pris par Pablo Iglesias pour appuyer l’ «indépendance du Sahara occidental» ont été définitivement mis sous le tapis. Le programme rendu public ne fait aucune mention du rejet de Podemos des accords de Madrid conclu le 14 novembre 1975 entre le Maroc, l’Espagne et la Mauritanie. Pire pour les intérêts du Polisario, le terme de «Sahara occidental» ne figure pas tout le long des 95 pages du texte. En revanche, le parti arrivé 3ième à l’issue des élections législatives du 20 décembre avec 69 sièges, s’est dit déterminé à reconnaitre l’Etat de Palestine.

La main du PSOE

Cette modération envers le royaume marocain surprend alors que Podemos est resté ferme sur son soutien au projet de referendum d’indépendance de la Catalogne. De toute évidence, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) n’est pas étranger à ce changement radical. Iglesias et les siens ont dû céder aux pressions de leur future partenaire.

Le PSOE, à l’instar du Parti Popular (PP), ne souhaite pas de crispation avec son voisin du sud. La coopération contre les groupes jihadistes, les investissements espagnols, les pêcheurs dans les eaux atlantiques du royaume, sont autant de facteurs qui entrent en jeu à l’heure de traiter avec le Maroc. Il s’avère que Podemos a compris les enjeux et a entrepris une révision de ses positions hostiles à Rabat.

Du côté du Polisario, ce revirement n’est bien entendu pas du tout apprécié. En l’absence d’une réaction officielle de la direction du Front, des médias se sont occupés de relayer la position du mouvement séparatiste en criant à la trahison. Ils en ont également profité pour rappeler le précédent du gouvernement suédois qui a renoncé à reconnaitre l’autoproclamé «RASD» sous la pression du Maroc.

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Le romantisme révolutiuonnaire...
Auteur : FATEM95
Date : le 22 février 2016 à 20h27
...finit toujours par laisser place aux réalités. Surtout que de l'autre côté on découvre que la promise n'est pas à l'image du fantasme....
Pragmatisme !
Auteur : Slimanof
Date : le 22 février 2016 à 18h52
On avait déjà connu ça avec le PSOE qui soutenait le Polisario et qui ,une fois aux affaires, à virer à 180 degrés .

Aujourd'hui les meilleurs amis du Maroc sont Zapatero et Moratinos leaders socialistes..
Ca me rappelle la chanteuse ..
Auteur : national geographic
Date : le 18 février 2016 à 18h08
...Madison avenue.

https://youtu.be/Tn-qE-h7s84

les temps sont dures pour le polisario.


Le Maroc doit se faire confiance.
Auteur : fora
Date : le 18 février 2016 à 18h06
Le Maroc est une grande nation millénaire, son peuple est fier et travailleur et personne, je dis bien personne ne nous retirera le sahara. Tant mieux si la Suède et podemos le comprennent mais cela est secondaire; l'essentiel est de croire en nous et rien ne pourra nous arrêter.
Podemos a d'autres soucis
Auteur : FATEM95
Date : le 18 février 2016 à 17h54
Si Podemos veut accéder au pouvoir, il a le scandale du financement iranien qui couve. Les sommes ne sont pas énormes mais le scandale n'est pas le bienvenu en ce moment où se font les majorités. A mon avis le PSOE a dû utiliser cet élément dans ses négociations. En tout cas si accord de gouvernement il y a on en saura plus. Aujourd'hui les espagnols d'après les sondages voudraient plutôt un accord entre socialistes et centre droit. Mais cet accord n'aurait pas la majorité au parlement. A suivre....
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