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Grand Angle

Vague de nominations royales : Ces instances officielles marocaines qui résistent au renouvellement

Le grand mouvement des ambassadeurs et des gouverneurs, annoncé à l'occasion du conseil des ministres du 6 février à Laâyoune, a laissé de côté d'autres instances officielles qui attendent pourtant un renouvellement de leurs responsables depuis plusieurs années. Explications.

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Driss El Yazami reçu par le roi Mohammed VI / Archive - MAP
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Au Maroc, il y a des instances qui résistent au principe de la rotation des cadres. Ses membres continuent d’ «exercer» et à bénéficier d' «indemnités» conséquentes même si leurs mandats ont expiré depuis des années. Le gouvernement Benkirane, pourtant à cheval sur les dépenses destinées aux démunis, se refuse d’imposer une cure de renouvellement à ces structures ou de leurs couper les vivres.

CORCAS : La traversée du désert

C’est le CORCAS (Conseil royal consultatif des affaires sahariennes) qui tient incontestablement le haut du pavé. En tenant compte du Dahir portant sa création, Khalihenna Ould Errachid et les 140 membres du Conseil sont nommés par le roi Mohammed VI pour quatre années seulement. La cérémonie de désignation s’était déroulée en mars 2006 à Laâyoune. Cela fait donc dix ans qu’ils sont dans une situation non prévue par son texte fondateur. Parfois, le siège du CORCAS sort de sa torpeur à l’occasion d’entrevues entre l'équipe dirigeante et un visiteur étranger. Mais l'instance a été en réalité "mise en veille" depuis le 4 avril 2009, date de la tenue de la dernière session ordinaire.

Le CCME ici, son président là-bas

Le 21 décembre 2007, le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger voit le jour. Le Dahir 1-07-208 fixe la durée de représentativité au CCME comme suivant : un mandat de six ans renouvelable, mais sans limiter le nombre, pour le président, quatre ans pour le secrétaire général et il en est de même pour les autres membres. A l’exception de Driss Yazami, tous les membres de l’instance sont donc dans une zone de flou juridique et ce depuis décembre 2011. Un Driss El Yazami qui a entre temps pris les rennes du Conseil national des droits de l'Homme sans quitter ses fonctions officielles au CCME.

Mais contrairement à la torpeur dans laquelle est plongé le CORCAS, le CCME programme toujours des activités au Maroc et à l’étranger et signe des accords avec des partenaires. Son secrétaire général, Abdellah Boussouf, qui tient actuellement les commandes du Conseil, tente de rappeler aux MRE qu’il continu d'exister en attendant sa remise à niveau. Une échénace très attendue par les Marocains du monde.

La lutte contre la corruption n'est pas épargnée

En 2003, le royaume signait la Convention des Nations Unies contre la Corruption pour la ratifier en 2007. La même année, le premier ministre Abbas El Fassi publiait un décret portant création de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC). Le mandat du président de cette instance consultative, désigné à ce poste pour un mandat de six ans non renouvelable comme l’exige l’article 3 du décret, a expiré en 2013.  

Il faut souligner que pour les cas du CCME et de l’ICPC, ils sont rattachés financièrement à la présidence du gouvernement. Mais Abdelilah Benkirane n’a pas jugé bon de procéder à une restructuration des deux instances.

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