Yabiladi : En publiant la vidéo d’une route de votre commune vendredi dernier, vous expliquiez que vous n’admettriez plus ce genre de travaux, regrettant que les sociétés prestataires «ne veulent pas comprendre que le Maroc a changé». Est-ce un ras-le-bol ?
Mehdi El Fathemy : Je ne décrirai pas vraiment cela comme étant un raz-le bol, mais plutôt une réflexion. J’essaie de faire bouger les choses dans le bon sens. Sa Majesté le roi Mohammed VI ne cesse de nous exhorter à être de bons citoyens, de bons dirigeants, à être à proximité des gens, sur le terrain chaque jour… Et c’est ce que j’essaie de faire.
Quand on trouve des choses pareilles, de tels travaux qui sont ainsi réalisés dans un pays tel que le nôtre, c’est sûr et certain qu’on se pose des questions.
Cela fait tout juste quatre mois que vous occupez ce poste. Votre réflexion est-elle liée au travail de vos prédécesseurs ?
Non, pas du tout. Il y a eu un travail qui a été fait avant moi et je respecte cela. Je n’essaie pas de comparer. Je me retrouve juste dans une situation où je suis le premier responsable. Et chacun doit assumer sa responsabilité. Je dis donc tout simplement que désormais, ce n’est pas la peine de réaliser ce genre de travaux. Je ne peux plus l’admettre, je ne l’accepterai pas.
Pour moi, c’est un signal que j’envoie à toutes les sociétés qui viendront à l’avenir travailler chez nous. Il n’y aura plus de laisser-aller. Nous avons de nombreux chantier en cours, que ce soit les travaux routiers ou l’aménagement de Sidi Bouzid. Nous sommes en train de redorer cette station balnéaire pour lui donner une autre image. Nous avons aussi des chantiers liés à l’alimentation en eau potable. Je ne permettrai pas la médiocrité.
Votre engagement est-il porteur d’un message pour les autres présidents de commune du Maroc ?
Je n’ai pas la prétention d’être meilleur que les autres. Ce que je dis, c’est qu’il faut que chacun prenne ses responsabilités. Le Maroc est en train de changer. Même quand on regarde la constitution, on se rend compte que les gens ont plus de droits qu’avant. Certes il y a eu beaucoup de cumul de faux pas. Maintenant il faut tourner la page. C’est vrai que ce n’est pas facile de construire des routes. Mais quand on sait de quoi le Maroc est capable aujourd’hui….
J’espère qu’il y aura désormais des dirigeants vraiment à la hauteur. Et j’espère que le peuple marocain à l’avenir va écouter ce que disait le roi dans un de ses discours : «Si vous élisez des gens corrompus, ne venez pas nous dire demain que vous avez des problèmes».
en temps que président de la commune je n`admetterai plus ce genre de travaux.ces gens ne veulent pas comprendre que le Maroc a changé et que je ne demande rien d autre que la perfection
Posté par Moulay Mehdi El Fathemy sur vendredi 5 février 2016