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Grand Angle

La nomination de Nasser Bourita, un mauvais signe pour la présidence de Mezouar au RNI ?

La nomination d’un nouveau ministre délégué aux Affaires étrangères pourrait-elle affaiblir l’autorité de Salaheddine Mezouar à la tête du RNI ? Une source proche du président se veut rassurante quant à son avenir politique à la tête de la Colombe.

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Salaheddine Mezouar, président du RNI / DR
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Le RNI est dans le doute. La nomination d’un nouveau ministre délégué aux Affaires étrangères n’est pas pour rassurer les cadres du parti quant à l’avenir politique de leur «leader». Elle risque de secouer sérieusement l’autorité de Salaheddine Mezouar, déjà bien entamée par les mauvais résultats du parti enregistrés lors des scrutins du 4 septembre. Un net recul par rapport aux communales de juin 2009 qui aurait pu déstabiliser la direction du parti de la Colombe.

Du côté du RNI, une source proche du président se veut rassurante : «L’arrivée de Nasser Bourita ne constitue en aucun cas un revers pour Mezouar. Loin de là. Elle lui laisse le temps de se consacrer entièrement aux affaires internes du parti et mieux préparer les élections législatives du 7 octobre». Et de citer pour preuve les deux réunions qu’a tenues récemment Mezouar avec le groupe des députés de son parti.

Talbi Alami a désormais la cote                 

Mais ces propos rassurants ne peuvent occulter un certain malaise au RNI. Une formation de notables des villes comme des campagnes habituée, depuis sa création en 1977 sous l’impulsion de Hassan II, à laisser les autres décider à sa place. Ce fut le cas lors des désignations de ses présidents successifs, mais aussi à l'occasion de ses participations aux gouvernements de Abderrahman El Youssoufi en 1998 et Benkirane II en octobre 2013. Une tradition que l’élite du RNI tient à respecter religieusement.

En échange, ils sont gratifiés de postes clés au sein de l’exécutif et de nominations à la tête d’administrations publiques et dans des ambassades. Cette règle du jeu, les RNIstes l’assimilent parfaitement. Au point qu’à chaque soupçon de perte de confiance du président en hauts lieux, des voix s’organisent immédiatement dans des "mouvements réformateurs" pour réclamer son départ. En témoigne les circonstances qui ont amené le même Mezouar à la présidence du parti, au printemps 2009, à la place de Mustapha Mansouri.

Actuellement, un homme au RNI semble avoir la cote et pourrait disputer la présidence de la Colombe au ministre des Affaires étrangères. Il s’agit de Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants qui pour rappel, avait été envoyé en Suède et en Slovénie en janvier, pour plaider la position marocaine sur le Sahara occidental. Alami était parti seul alors que la tradition des missions de la diplomatie parlementaire veut qu'il soit accompagné par des députés de la majorité et de l’opposition.

Le conseil national du RNI, qui était prévu les 6 et 7 février, a été reporté à une date ultérieure.

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