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Grand Angle

Terrorisme : Des militaires marocains ont laissé entrer des armes au Maroc

Le 4 janvier dernier, le ministère de l’intérieur du royaume annonçait le démantèlement d’un réseau de 27 personnes, lié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et la saisie d’armes à Amgala. Ce mercredi, Taïeb Charqaoui, ministre de l’intérieur, a révélé devant les journalistes, que des militaires marocains ont facilité l’entrée de ses armes dans le royaume, bien qu’ils ne soient pas impliqués dans le «réseau terroriste».

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«Cinq soldats du 59e régiment de l'infanterie, mobilisés sur le mur de défense près d'Amgala (ndlr, environ 200 km à l'est de Lâayoune) facilitaient l'introduction au Maroc d'armes au profit d'un réseau», qui vient récemment d’être démantelé. L’annonce est de Taïeb Charqaoui, le ministre marocain de l’intérieur. C’est face aux journalistes ce mercredi 12 janvier que le premier flic du royaume a révélé cette nouvelle qui a commencé à faire l’effet d’une bombe.

Elle a très vite fait le tour du monde, dès qu’elle sortit de la bouche du ministre. Très vite reprise par les différentes agences et médias internationaux. AFP titrait très rapidement : «5 soldats arrêtés pour "complicité" avec "un réseau terroriste"». Du côté des confrères espagnols, «l’implication» des éléments des Forces armées royales «dans un trafic d’armes» apparaissait également en titre sur quasiment toutes les dépêches.

Ce qui a obligé le département de Taïeb Charqaoui à réagir de nouveau dans l’après midi pour tenter de rectifier le tir ou du moins d’apporter des précisions. Via la MAP, «une source du ministère de l’intérieur» précisait que «ces militaires ont été arrêtés pour leur relation avec des contrebandiers» à qui «ils facilitaient l'introduction au Maroc de produits de contrebande, et non avec un réseau terroriste ou un quelconque trafic d'armes.» Mais hélas, le médecin semble venu après la mort du patient ! Et la polémique risque de resurgir de plus belle.

Une chose semble néanmoins claire à présent, les armes ont bien été saisies en territoire marocain et non dans les zones contrôlées par le mouvement séparatiste. L’ambiguïté sur Amgala est derrière nous. Car le ministre de l’intérieur a parlé d’armes «introduites au Maroc par des trafiquants qui s’activent au niveau du mur de sécurité». Taïeb Charqaoui ajoute même  que «ces soldats agissaient en contrepartie de sommes d'argent» que leur versaient les contrebandiers ! Ces cinq éléments ont été arrêtés et seront «déférés prochainement devant la justice» conclut le ministre de l’intérieur.

Quant aux 27 personnes dont l’annonce de l’arrestation a été faite la semaine dernière, l’AFP qui cite une source sécuritaire indique qu’elles sont toutes de nationalité marocaine. Les éléments du réseau ont été arrêtés dans plusieurs villes du royaume, notamment Casablanca, Rabat et Fès.  

Besoin de déontologie se fait sentir au Maroc
Auteur : setof msawri
Date : le 14 janvier 2011 à 12h03
Cher ami K3r,

Vous dites qu'il faut combattre la corruption autant qu'on le fait pour le terrorisme. Peut-être raisonnable. Mais, je dois vous dire que corruption est source du terrorisme certes, alors que ce dernier fléau encourage toujours la prévarication. Comment?

Il suffit qu'un élément très médiocre, encore novice, par un coup de hasard, tombe sur un renseignement grâce auquel les autorités réussissent une belle affaire, pour que cette individu soit considéré comme un héros. Des fonctionnaires haut placés, loin de toute lucidité d'investigations criminelles, le gratifient de gracieuses récompenses et glorifient à tort ses efforts aux détriment des enquêteurs professionnels. D'où, si ce n'est la jalousie, on donne lieu au découragement.

Pendant ce temps, notre médiocre informateur, fonctionnaire ou pas, pour ne pas perdre sa position privilégiée, continue de fournir de faux renseignements pris au hasard. D'où, le déclenchement des enquêtes aux résultats inutiles causant trop de dommage dans le public.

Alors encourageons la déontologie, rare dans notre pays, et la conscience professionnelle et évitons les flatteries avec leurs récompenses sources de beaucoup de dégâts.

Et la corruption? Comment l'enrayer? Plus le nombre des cupides arrêtés est grand, plus ce fléau augmente car chacun vous dira, je ne fais que ce que font les autres. Une sorte de course au trésor. Ce sont les idiots qui se font arrêter. C'est la croyance des éléments sales.

On ne peut enrayer la corruption que par des institution solides appuyées par un état de droit. Nous en sommes loin. Que notre Seigneur swt nous pardonne et nous guide.
Logique
Auteur : webmaster
Date : le 13 janvier 2011 à 16h33
D'où la découverte de soldats corrompus.
C'est eux qui ont permis le passage des armes.

C'est une évidence que les armes viennent du Sahel. (Algérie ou Mauritanie...)
Mr Bladé,ce n'est pas possible,
Auteur : naimo slaoui
Date : le 13 janvier 2011 à 16h30
La question qui se pose c'est d'où viennent ces armes?
Si elles proviennent de la région du sahel, les trafiquants qui les transportent à dos de chameaux doivent pour entrer au Maroc, percer le mur de sable qui est une véritable forteresse remplie de mines à l'est comme à l'ouest, ce serait impossible.
Si elles ont été introduites au Maroc du côté ouest du mur, leur provenance ne peut être que l'Algérie.
Je pense que la thèse que je soutiens( armes passées du côté est du mûr) est la plus plausible en attendant de plus amples informations sur un sujet qui devient de plus en plus brûlant.
Arreter le delire
Auteur : baba dy
Date : le 13 janvier 2011 à 16h17
Le pays est corrempu jusqu'a la moel de l'os,vous pouvez relaxer ces militaires ils ne sont pas pire que le ministre ou le reste des responsables qui administrent
ce pays.
il suffit de se rendre aux frontieres pour vous rendre compte de l'ampleur de la corruption.tout se negotie avec de l'argent.la police el ladouane ne se cachent plus.
imaginer un car bourré de marchandise avec seulement
10 voyageurs à bord et le chef des douniers negotie rançon de passage.c'est inimaginable ce qui se passe
au frontieres .
Le diable se cache dans les détails
Auteur : webmaster
Date : le 13 janvier 2011 à 15h54
Bonjour naimo slaoui,

Jamais le ministre de l'Intérieur n'a parlé de territoire à l'est du mur de sable.
Relisez la dépêche de la MAP, les détails sont importants. On parle de caches retrouvées à 35km du mur de sables. Personne n'a précisé si c'est à l'est ou à l'ouest.

Les armes ont été introduites au Maroc comme l'a indiqué le Ministre. Sinon il n'y aurait pas eu l'implication des soldats marocains qui sont stationnés au niveau du mur de sables et non à l'est qui est une zone tampon.
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