Etats-Unis : Obama pour la première fois dans une mosquée américaine

La visite va laisser une empreinte dans le second mandat de Barack Obama. Pour la première fois depuis son arrivée à la Maison Blanche, le président américain s'est rendu dans une mosquée située sur le sol des Etats-Unis. Barack Obama va visiter ce mercredi la mosquée de Baltimore près de Washington, rapporte la presse internationale. 

Le président américain s'est déjà rendu dans des mosquées à l'étranger notamment au Caire, à Jakarta ou encore Kuala Lumpur. Mais c'est la première fois que Barack Obama  se rend dans une mosquée sur le sol américain depuis qu'il a été élu à la Maison Blanche en 2009. Une visite qui intervient en plein milieu des primaires qui désigneront les candidats à sa succession dans 9 mois. 

Lors de cette visite, le 44ème président des Etats-Unis devrait participer à une table ronde avec des représentants de la communauté musulmane dans cette mosquée qui abrite, outre le lieu de culte, une crèche et école primaire. Selon son porte-parole, Josh Earnest, la mosquée constitue "le lieu adapté pour dire clairement (...) que personne, candidat ou pas, ne devrait se croire autorisé à mettre en danger la liberté de religion". 

Dans son discours, Barack Obama devrait défendre la liberté de religion pour toutes les personnes présente sur le sol américain. Une contre-attaque face à la vague Trump et ses déclarations polémiques sur les musulmans et l'islam. Après la fusillade de San Bernardino, le milliardaire-candidat républicain avait proposé l'interdiction d'accès totale et complète à tous les musulmans, Américains ou issus de l'immigration. "Lorsque des politiques insultent les musulmans (...) cela ne nous rend pas plus en sécurité. C'est une trahison de ce que nous sommes en tant que pays", répliquait-il à Donald Trump début janvier devant les deux chambres du Congrès sous une salve d'applaudissements. 

Pour rappel, la visite de Barack Obama intervient 6 ans après son célèbre discours du Caire en juin 2009. Une allocution entamée par "Salam Aleikum" et au cours de laquelle, il avait appelé à oublier "un cycle de méfiance et de discorde" entre les Etats-Unis et le monde musulman. Un discours qui eu de l’écho aux Etats-Unis où vivent désormais 3,3 millions de musulmans soit 1% de la population; une proportion qui devrait doubler d'ici 2050, selon les chiffres du Pew Research Center.