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Grand Angle

Mustapha El Khalfi menace les enseignants-stagiaires d’une année blanche

Après Driss Azami, c’est au tour de Mustapha El Khalfi de menacer les enseignants-stagiaires d’une année blanche dans les centres de formation. La réponse des concernés n'a pas tardé. La Coordination des enseignants-stagiaires a publié son programme d’action du 1er au 14 février.

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Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement / DR
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Les ministres PJDistes se relaient pour proférer des menaces à l’encontre des enseignants-stagiaires. Après la sortie médiatique de Driss El Azami de la semaine dernière, c’est au tour de Mustapha El Khalfi de reprendre le flambeau. Hier, à l’issue de la réunion hebdomadaire du conseil de gouvernement, le ministre de la Communication a lancé un ultimatum aux 10 mille étudiants des centres régionaux des métiers d’éducation et de formation, les sommant de reprendre les cours juste après la fin des vacances scolaires (prévue le 8 février) ou ils subiront les conséquences d’une année blanche.

La Coordination a déjà établi son programme d’action

La réponse de la Coordination des enseignants-stagiaires à ces nouvelles menaces a été presque immédiate. Elle vient ainsi de dévoiler son programme d’action pour les deux semaines à venir. Celui-ci comprend notamment un point de presse (lundi 1er février), des sit-in devant les centres de formations (9 février), une marche des familles des étudiants et des ONG qui les soutiennent (11 février). La mobilisation devrait se conclure le 14 février avec la tenue du conseil exécutif de la Coordination. Parallèlement à ces mobilisations, les enseignants-stagiaires comptent internationaliser leur combat avec l’objectif de gagner l’appui d’associations des droits de l’Homme à leur cahier revendicatif.

Par ailleurs, les rounds de dialogue entre le wali de Rabat et les représentants des étudiants se succèdent mais sans parvenir à une solution de compromis. Les enseignants-stagiaires rejettent toutes les propositions du ministère de l’Intérieur ne prennant pas en compte leur principale exigence, à savoir, le retrait immédiat des décrets ministériels adoptés par le gouvernement le 7 juillet dernier. L’un (n° 2.15.5882) a mis un terme à l’intégration automatique des concernés dans la fonction publique après la fin de leur période de formation. Et le deuxième (n° 2.15.5889) a réduit de plus de moitié leur bourse mensuelle, passant de 2 454,51 dirhams à seulement 1 200 dirhams.

Force est de constater que depuis l’éclatement de cette affaire, le ministre de l’Education nationale a brillé par son absence, laissant à Abdelilah Benkirane et à son ministre de l’Intérieur le soin de gérer ce dossier. Dans une confidence auprès de conseillers, Rachid Belmokhtar aurait décliné toute responsabilité dans la promulgation des deux fameux décrets, renvoyant la balle dans les camps du chef du gouvernement et de son ministre des Finances.

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