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Exportations d'agrumes du Maroc vers la Russie suite au boycott de la Turquie : L'envers du décor

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Temps de lecture: 2'

Les exportations vers la Russie, une poule aux œufs d'or pour la filière agrumicole marocaine? Pas si sûr. Tout de suite après l'annonce de l'embargo russe sur les exportations turques, les professionnels russes se sont tournés avec enthousiasme vers les agrumes marocains pour satisfaire la demande. Mais presqu'un mois après, les importateurs russes ont dû tempérer leur enthousiasme et pointent du doigt la qualité des agrumes marocains. 

Le PDG de Friend Fruits, Udzhar Mamedov, un gros importateur russe a confié à un site spécialisé que même si la quantité est au rendez-vous, la qualité des agrumes marocains est insuffisante pour le marché russe. "Depuis l'embargo sur les agrumes turcs au début de l'année, nous avions dû trouver des sources [d'approvisionnement] alternatives et jusqu'ici nous importions du Maroc. Cela satisfait la demande, et même si la qualité est bonne, elle n'est pas aussi bonne comparée aux agrumes turcs qui étaient d'un standard très élevé", a fait savoir ce professionnel russe. 

Udzhar Mamedov ajoute : "nous fournissons des agrumes marocains dans les principaux supermarchés et hypermarchés russes mais aussi d'assez grandes quantités aux détaillants. Je pense que l'offre durera jusqu'au mois d'avril quand nous passerons à d'autres catégories. Je pense aussi que [l'embargo] va durer très longtemps et la situation ne va certainement pas changer de sitôt. Nous devrons continuer de nous approvisionner ailleurs dans un futur proche".

Du côté des exportateurs marocains, les inquiétudes sont ailleurs que sur la qualité des agrumes. Fatiha Charrat, la directrice marketing de Delassus, un des plus importants producteurs-exportateurs confie que sa société a accueilli avec optimisme l'annonce de l'embargo. Seulement, là aussi, on a dû se rendre à l'évidence. La dépréciation du rouble par rapport au dollar ne permet pas de faire les gains importants escomptés à l'annonce de l'embargo russe sur les agrumes turcs. Les exportateurs marocains ne se frottent donc pas les mains pour le moment.

"Lorsque vous entendez qu'il y a un embargo russe, vous pensez que c'est une bonne nouvelle. En réalité, il y a un autre problème qui est le taux de change entre le dollar et le rouble qui souffre d'une forte dévaluation", confie Fatiha Charrat.  Résultats des courses:" D'octobre jusqu'à maintenant, [le rouble] a perdu 40% de valeur par rapport au dollar alors que le Maroc vend à la Russie en dollars. La situation n'est pas aussi bonne qu'elle semble l'être". En conséquence de quoi, elle conclut que même si la Russie reste le marché principal pour sa société, le volume marocain d'agrumes sur le marché russe n'a pas augmenté et continue de rester stable. L'engouement des professionnels marocains se heurte-t-elle à la réalité du marché russe ?

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Who's wright this crap?
Auteur : SkyDelete
Date : le 31 janvier 2016 à 03h34
Many of Russians especially look for Marocains, and never buy Turkish crap.
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