Le président de la chambre des représentants du Maroc, Rachid Talbi Alami et le ministre de l'Intérieur suédois, Anders Ygeman ont signé cette semaine un accord favorisant les mineurs marocains non accompagnés qui vivent le plus souvent dans les rues suédoises, rapporte Le Monde citant un communiqué de Stockcholm.
Cet accord intervient en marge de la visite du président de la chambre des représentants à Stockholm où il a rencontré le ministre suédois de l'Intérieur. Les deux hommes se sont engagés à "oeuvrer de concert à un meilleur retour des ressortissants marocains", souligne le communiqué. Et d'ajouter que le Maroc "est disposé à reprendre un plus grand nombre de ses citoyens".
Dans la foulée de ce communiqué, un porte-parole du ministère de l'Intérieur suédois a annoncé qu'un comité va travailler à l'identification des mineurs marocains. Il souligne que la Suède se dit prête à "soutenir les organisations de la société civile pour permettre une meilleure réadaptation des enfants au Maroc". Une aide en matière de "formation et d'expertise technique" est même envisagée.
Pour rappel, plus de 400 mineurs marocains non accompagnés entrent clandestinement en Suède chaque année pour demander l'asile politique. Par ailleurs sur un total de 35.369 mineurs non accompagnés ayant déposé une demande d'asile l'année dernière, 403 étaient marocains. Pourtant selon l'Office des migrations, ces chiffres sont sous-évalués et estime que 1 mineur marocain sur 3 ou 4 disparaît tout de suite après son entrée en Suède.
La question des mineurs a toujours été une pomme de discorde entre les deux royaumes. Mais le blocage sur cette question s'est accentué avec la décision de la Suède d'examiner la possibilité de reconnaître la "RASD". Une possibilité récemment abandonnée par Stockholm qui a, sans doute, pesé dans la décision marocaine de reprendre ses enfants des rues suédoises. Mais du côté du royaume scandinave, on balaie d'un revers de main le rapprochement entre le déblocage sur la question et la décision marocaine.
Rachid Talbi Alami "a été clair sur le fait que ça n'avait rien à voir", précise le porte-parole du ministère de l'Intérieur suédois.