La question palestinienne, qui constitue un des principaux points de discorde entre Etats membres de l’UPM, ne doit plus empêcher la bonne marche de l’organisation. C’est en substance, ce qu’ont laissé entendre les chefs de la diplomatie française et marocaine, rapporte l'agence EFE. Michèle Alliot-Marie et Taïeb Fassi Fihri appellent les pays membres à se concentrer «sur les questions pratiques pour permettre de réaliser des résultats visibles pouvant avoir un impact sur la qualité de vie des citoyens».
Pour Michèle Alliot-Marie, «l’UPM, qui est une réalité institutionnelle, doit devenir une réalité de fait, au service de la prospérité de la région». De même, les avancées ne doivent pas être suspendues à la résolution de «tous les problèmes politiques» a-t-elle encore ajouté. Autrement dit, l’UPM doit se mettre en branle en dépit des désaccords.
Son homologue marocain Taïeb Fassi Fihri a quant à lui, regretté l’avancée en rangs dispersés des pays de la rive sud, notamment dans le Maghreb : «Malheureusement, la situation au Maghreb n'est pas brillante. iI y a des sensibilités divergentes concernant des questions telles que la politique de voisinage, et cela inclut des différends relatifs à l’UPM».
Car en plus de la situation au Proche-Orient, et les bisbilles entre pays arabes, la bonne marche de l’organisation qui a vu le jour en 2008 et dont le siège se trouve à Barcelone, est plombée par d’autres handicaps. Le deuxième report du sommet de ses chefs d’Etat membres (qui était prévu le 21 novembre 2010) en est la parfaite illustration. L’Union peine encore à rassembler les fonds nécessaires au financement de ses nombreux projets. Les Etats sont désormais plus tentés à mettre en avant leur coopération dans des cadres plus restreints et informels, mais non moins productifs, comme les rencontres 5+5 entre les pays du Maghreb et cinq autres de la rive nord méditerranéenne.