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Grand Angle

La Libye libère deux chercheurs marocains après plusieurs jours de garde à vue

Ils étaient en mission scientifique en Tunisie avant de poursuivre leur voyage en Libye. Mais ce pas de plus a failli couter cher aux deux chercheurs de l’Institut Royal de la Culture Amazighe  (IRCAM) de Rabat. Une fois sur le territoire libyen, ces spécialistes de la culture amazighe ont été interpellés par les services de sécurité libyens et placés en garde à vue une dizaine de jours durant, avant leur retour jeudi soir au Maroc.

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Des manifestations étaient prévues devant l'ambassade de la Libye à Rabat
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Asmhri El Mahfoud et Ramou Hassan, chercheurs au centre des études historiques et environnementales de l’IRCAM ont finalement pu regagner le Maroc ce jeudi soir (6 janvier). «Ils sont rentrés sains et saufs» nous rassurait ce vendredi matin Ahmed Boukous, recteur de l’IRCAM, joint par téléphone. Les deux chercheurs amazighs avaient été placés «en garde à vue pour des questions routinières et sur l’objet de [leur] mission» ajoute également Ahmed Boukous qui parle de «dénouement heureux».

Mais la situation avait commencé à prendre une ampleur internationale. Le congrès mondial Amazigh (CMA) s’était même mêlé de la question. Dans un  communiqué «d’indignation et de protestation» publié en début de semaine,  le CMA parlait d’ «enlèvement» et d’ «actes odieux». L’ONG dénonçait également l’arrestation de deux autres activistes amazighs libyens pour «leur liberté d’esprit et leurs convictions politiques et leurs activités culturelles». Des interpellations considérées comme une «campagne orchestrée par le Colonel Kadhafi à l’encontre de l’amazighité et de ses symboles». L’Etat marocain été aussi appelé à «prendre ses responsabilités dans cette affaire qui touche la personnalité et la souveraineté marocaines.»

Ghadamès, une région sensible ?

Ce cri de cœur de l’ONG amazighe renseigne également sur les non-dits de ces interpellations. En effet, selon une source amazighe anonyme citée par Al Arabiya, les deux chercheurs marocains devaient, après la Tunisie, effectuer une partie de leurs recherches à Ghadamès, région dans l'ouest de la Libye, frontalière de l’Algérie et de la Tunisie. Une région notamment habitée par des Amazighs aux «droits spoliés par le régime libyen» qui est également accusé d’être «responsable d’assassinats ou de disparitions de plusieurs grandes personnalités amazighs». C’est dire que cette oasis située à 650 km de Tripoli est une région assez sensible.

D’où l’intérêt des services sécuritaires libyens sur l’objet des recherches menées par les deux Amazighs marocains. Des chercheurs qui ne sont pas les seuls à avoir maille à partir avec les autorités de Tripoli. Selon toujours les militants amazighs, un diplomate américain qui se serait rendu à Ghadamès pour s’enquérir de la situation des Amazighs de la région a été, lui, expulsé. Accusé d’espionnage par les responsables libyens.   

La Libye et les chercheurs marocains.
Auteur : EL BAKI Mohamed
Date : le 09 janvier 2011 à 19h00
J'ai beaucoup d'amitié pour le peuple libyen.J'aime ce pays que j'avais visité à plusieurs reprises.
Je trouve l'attitudes des Services de Sécurité de la Libye vraiment inadéquate et inamicale vis à vis de notre pays.
L'Amazighité de la la Libye à la Mauritanie et dans les zones subsaharienne est une réalité historique et personne ne peut la nier.La diversité culturel,social et familial de nos pays est une richesse de notre patrimoine commun.Au lieu d'y voir des dissidences ou des séparations il faut t voir une plus grande richesse de patrimoine.
La dictateur libiyen
Auteur : ptoleme
Date : le 07 janvier 2011 à 23h38
Azul flawen

Je suis contents que ces deux chercheurs Amazigh marocains soient liberes, mais y a encore nos freres lmazighen de libye qui sont disparues, et d'autres qui croupissent dans les prisons du dictateur kadafi, donc le regime libyeen doit bien comprendre que le peuple AMAZIGH ne va surtout pas lui pardonner ces actes irresponsables et barbare, si il est aveugle par le panarabisme importe du proche orient il doit penser au consequences, et prendre l 'exemple du soudan divise suite a la dictature panarabiste de omar elbachir qui a torture le peuple au sud du soudan.
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