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Grand Angle

Maroc : Me. Jamaï demande la libération des condamnés à mort qui attendent depuis 20 ans

Les partisans de l’abolition de la peine de mort au Maroc pourraient utiliser le droit de prescription pour demander la libération de dizaines de détenus qui attendent, dans les couloirs de la mort, depuis plus 20 ans leur exécution. C’est l’idée que vient de proposer Me. Abderrahim Jamaï.

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Temps de lecture: 2'

Le célèbre avocat Abderrahim Jamaï relance le débat sur la peine de mort au Maroc. Dans une tribune publiée sur le net, il a une nouvelle fois abordé la question. Mais cette fois, il ne demande pas au gouvernement d’abolir la peine capitale au Maroc fait une proposition plutôt inattendue. Me. Jamaï appelle à la libération de certains condamnés à mort.

Sa demande, explique-t-il, s’appuie sur les articles 648 et 469 de la procédure pénale. Ces textes accordent en effet un délai de vingt-ans à la société, selon le calendrier grégorien, pour l’exécution des verdicts prononcés contre les personnes condamnées pour des crimes graves. Mais cette prescription ne profite pas aux détenus attendant avec angoisse dans les couloirs de la mort depuis plus de 20 ans que leur sentence soit exécutée, déplore l’avocat et acteur associatif.

«Libérer les séquestrés»

Me. Jamaï parle de «scandales» et d’une «tuerie procédurale» qui s’effectuent sous le regard complice de la société. Ses griefs s'adressent essentiellement aux responsables de l’application des peines qui «ne bougent pas le petit doigt», «observent le silence face une détention arbitraire de détenus» et «ne suspendent pas ces détentions même si le délai accordé à l’Etat d’appliquer la peine de mort est tombé en désuétude pour cause de prescription».

M. Jamaï exhorte, également, le ministre de la Justice à «assumer ses responsabilités juridique et politique». Le même appel a été lancé à la société civile et aux avocats pour qu’ils se mobilisent pour défendre les droits des condamnés à mort qui ont dépassé les 20 ans de prison.

Me Jamaï souhaite mener ce combat qu’il estime légitime pour réparer une injustice et se demande si nous étions «dans un Etat de droit ou au Maroc de l’anarchie ?». L’avocat a, par ailleurs, mis en garde contre toute initiative personnelle de commuer la peine de mort de certains prisonniers en perpétuité. Me. Jamaï assure que des «dizaines» de détenus peuvent bénéficier de la prescription et retrouver la liberté à condition que les autorités veuillent bien appliquer la loi.

Même si la peine de mort continue à être prononcée dans les tribunaux marocains, la dernière exécution au royaume remonte à 1993. Ils sont actuellement plus de 120 personnes à attendre dans les couloirs de la mort.

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@fofinho
Auteur : eross
Date : le 14 janvier 2016 à 18h50
Tu as parfaitement raison. Ce garçon a passé toute sa vie dans l'anonymat. Il vient de trouver un sujet pour dévernir populaire. çà me dégoutte ce genre personnage, faux, hypocrite, menteur. Si son enfant se fait violer ou se fait tuer, il ne chantera pas sur les toits la liberté de son criminel. Je suis pour la peine de mort, même s'ils ne sont pas exécutés.Ils vivent en sursis en attendant le vrai homme qui les pendra.
ATTITUDE BURLESQUE!
Auteur : fofinho
Date : le 14 janvier 2016 à 07h34
Cet avocat cherche le buzz pour se faire remarquer.
Je serais un des condamnés je serais plutôt heureux d'avoir profité de vingt ans de vie de rab aux frais du contribuable. Cet avocat cherche à faire appliquer la méthode saoudienne: condamnation- torture physique et morale puis exécution publique comme dans un abattoir d'animaux.
Il cherche à invalider une décision de justice en invoquant la procédure et écarte la JUSTICE. Les DROITS DE L'HOMME c'est les DROITS DE TOUS LES HOMMES: ils s'arrêtent là ou commencent ceux des autres. Remettre en liberté des individus condamnés à mort sur le base de la seule procédure c'est assumer les conséquences d'actes futurs commis par de tels individus. Il faut arrêter de dire n'importe quoi juste pour se faire remarquer et au nom de la liberté d'expression. Ca devrait être répréhensible, même vis à vis des hommes de loi. Je voudrais bien savoir ce que cet avocat aurait dit s'il était défenseur de la partie civile, des victimes ...
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