Après deux jours de silence, le ministère de l’Intérieur présente sa version sur l’usage excessif de la force contre les marches des enseignants-stagiaires du jeudi 7 janvier. Le département de Hassad précise, dans un communiqué relayé par la MAP, que les manifestations de Casablanca, Marrakech et Inzegane étaient «non-autorisées» et «les décisions de leur interdiction avaient été communiquées aux parties concernées».
Et d’ajouter que «les autorités locales et les forces de l’ordre, en totale conformité avec les règlements et les dispositions légales, ont tenté de dissuader les manifestants à continuer de violer la loi et dissoudre leurs rassemblements, chose à laquelle ont obtempéré les étudiants à Fès et à Tanger».
Cependant, «les groupes de manifestants à Casablanca, Marrakech et Inzegane, encouragés par des parties habituées à instrumentaliser les revendications de certaines catégories pour nourrir les troubles, ont choisi de défier et de provoquer les forces publiques en essayant de forcer le cordon de sécurité et les pousser à la confrontation».
Le ministère de l’Intérieur fait allusion au mouvement Al Adl Wal Ihsane. Au lendemain de la dispersion brutale des marches des étudiants stagiaires, des articles publiés dans certains médias évoquaient un rôle présumé d’AWI dans les protestations.