Malgré les mesures prises par les autorités algériennes, depuis trois années, le trafic de carburant se porte bien. Le chef de cabinet du président Bouteflika a affirmé hier que son pays perdait annuellement 2 milliards de dollars dans la contrebande de produits pétroliers vers le Maroc et le Tunisie.
Ahmed Ouyahya a précisé, devant un parterre de journalistes, que son gouvernement achète sur le marché mondial ces carburants acheminés clandestinement vers les deux pays. L’Algérie a beau être un producteur de pétrole, néanmoins ses capacités de raffinage sont très limitées.
Les propos d’Ouyahya sont en phase avec ceux du ministre de l’Energie, Youssef Yousfi, qui avait affirmé que 600 mille véhicules en Tunisie et au Maroc roulaient avec des carburants illicites en provenance de son pays.
La presse du voisin de l’Est estime que 60% du trafic des carburants se fait avec le Maroc alors que 30% concerne la Tunisie.