Maroc : 2016 arrive avec son lot d'augmentations

Dès le 1^er janvier 2016, certains produits ou services vont voir leur prix augmenter. L’une des plus importantes hausse concernera les tarifs de l’électricité qui concernera tous les ménages marocains. Elle variera, selon les consommations mensuelles, entre 1 DH et 1,5 DH, et la même mesure est prévue en 2017. Ces augmentations ont été décidées dans le cadre du plan de sauvetage de l’Office nationale d’eau et d’électricité (ONEE), annoncé par le gouvernement Benkirane en mai 2014.

Majoration des billets de trains

Le 1er janvier, voyager en train coutera plus cher. L’augmentation sera en moyenne de 3 à 5 dirhams voire plus selon le trajet. Cette hausse est la conséquence directe de l’augmentation de la TVA sur les billets des trains qui passe de 14 à 20%. L’exécutif a même dû batailler dur pour défendre la mesure devant les deux Chambres du parlement au point de brandir l’article 77 de la constitution (une sorte de véto, ndlr) pour rejeter toutes les modifications présentées à cet effet par les députés de la majorité et de l’opposition.

Le kilo du sucre progressera de 15 centimes par mois

Après les carburants, le gouvernement procédera à une décompensation progressive du sucre. Abdelilah Benkirane a annoncé, lors de son passage à la Chambre des représentants, le22 décembre, une hausse de 15 centimes par mois du kilo de sucre.

Le PJDiste a estimé que la mesure permettra d’économiser 3 milliards de dirhams. Le gouvernement compte allouer cette somme au fonds de solidarité sociale, à hauteur de 2 MM DH, et le reste pour aider les handicapés.

Hausses des cotisations à l’AMO et de taxe sur la vente de bien immobilier

Les salariés du privé verront leurs cotisations au régime de l’Assurance maladie obligatoire passer de 4% à 4,25% en 2016. Cette mesure servira à financer l’extension des remboursements de la CNSS aux soins ambulatoires, aux soins dentaires -y compris pour les enfants-, et aux lunettes de vues.

Le gouvernement a également décidé d’augmenter la taxe sur les ventes de biens immobiliers de 500%, passant de 60 DH le m² à 150 DH. Ce chiffre a été revu à la baisse au parlement. Dans son projet de loi de finance, le gouvernement l'avait en effet établi à 300 DH le m².