Nous sommes le 11 décembre 2010 à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. El Mourabiti Smail, un chef d’entreprise marocain est enlevé par deux étudiants nigérians dans un parking aux environs de 14 heures. L’homme d’affaires, qui est à la tête d'une entreprise d'exportations présente en Malaisie depuis 1999, est par la suite kidnappé pendant des jours. Ses ravisseurs, conscients de sa situation financière, exigeaient de lui, le paiement d’une somme importante.
Et ils n'opéraient pas seuls. Si les deux Nigérians se sont chargés du rapt, deux autres jeunes femmes malaisiennes se préoccupaient elles, du retrait de la rançon dans une banque et dans un appartement de Kuala Lumpur. Ce qu’elles parviennent à faire. L’une d’elles, récupère le 15 décembre un montant de 350 000 de Ringgit malaisien (RM), soit environ un million de dirhams dans une banque, alors que son acolyte met la main sur quelques 100 000 RM (270 000 dirhams) le jour suivant.
Aujourd’hui tous se retrouvent devant la justice malaisienne, à l’exception de trois autres personnes encore en fuite et présumées impliquées dans le rapt. Mais ce sont les deux étudiants Nigérians qui risquent plus. En effet, en Malaisie, toute personne coupable d’enlèvement et de kidnapping encourt la peine de mort ou la perpétuité. Ils ont été accusés lundi 3 janvier par la justice des faits mentionnés ci-dessus, rapporte la presse malaisienne. Les jeunes malaisiennes, à qui l’ont reproche d’être complices et d’avoir récupérées la rançon, risquent quant à elles, quelques dix années de prison.
Mais pour le moment, tous croisent les doigts et attendent avec anxiété le 31 janvier prochain, prochain face-à-face avec les juges. Les deux Nigérians sont détenus dans une prison locale, alors qu’une caution de 15 000 RM (plus de 40 500 dirhams) a permis à leurs complices malaisiennes de bénéficier d’une liberté provisoire.