Cet après-midi à la Chambre des représentants, le ministre des Finances a défendu le recours aux emprunts. «Nous n’avons pas atteint les lignes rouges», a-t-il tenté de rassurer les élus suite à une question du groupe PAM (opposition) sur le sujet.
Devant les représentants, Mohamed Boussaïd a martelé que l’exécutif «s’endette pour réaliser des projets d’investissements et non pas pour la consommation». Le RNIste a annoncé que son département a mis en place une unité de traitement et de suivi de la dette, affirmant que la gouvernance des emprunts au Maroc est «conforme aux normes internationales établies par les institutions financières internationales».
63,4% du PIB
L’argentier du royaume a souligné que la dette marocaine restait «sous contrôle», affirmant qu’elle ne représente actuellement que 63,4% du PIB. Il a ensuite ajouté que la dette du Trésor a même enregistré «une légère baisse» en 2015 par rapport aux années précédentes. Boussaïd a rappelé que le poids de la dette au Maroc demeure inférieur à ceux que connaissent des Etats de l’Union européens. Pour étayer ses propos, il a cité quelques exemples : 130% au Portugal, 97% en Espagne ou encore 95% du PIB en France.
A la Chambre des représentants, le débat sur la dette était animé. Fidèles à leur habitude, des élus du PJD ont pris la parole, dans le cadre de la séquence de commentaire, pour saluer la politique économique menée par le gouvernement Benkirane. Le très controversé Abdelaziz Aftati a déclaré que «c’est le contrôle politique qui entrave le processus démocratique qui représente un danger au Maroc et non l’aggravation de l’endettement».
Un autre élu de la Lampe endossant l’habit de l’avocat de l’exécutif a rappelé aux autres élus que le parlement, au même titre que le gouvernement, est tenu de se conformer à l’article 77 de la Constitution du 1er juillet 2011. Celui-ci stipule que : «le parlement et le gouvernement veillent à la préservation de l’équilibre des finances de l’État».
En 2015, la dette globale du Maroc a atteint 629 milliards de dirhams, a annoncé le ministre des Finances, Mohamed Boussaïd.