Le 14ième congrès du Polisario a vu la participation de plus de 50 personnes venant du Sahara marocain. Comme lors des précédentes messes du Front, ils ont pris des vols entre le Maroc et Alger avant que les autorités du voisin de l’Est ne se chargent de les emmener vers le «camp Dakhla».
Une fois les travaux du congrès terminés, ces "polisariens de l’intérieur" regagnent le royaume sans être inquiétés par la justice. Cette approche pragmatique est très bénéfique au Maroc à moyen et long terme. Surtout, l’expérience a montré que plusieurs de ces congressistes ont vite changé d’avis. Preuve en est la participation de certains d’entre eux dans les campagnes électorales des scrutins du 4 septembre. Ces notables sahraouis ont même été qualifiés par la propagande du Front de «traîtres».
En octobre 2009, l’arrestation de quelques sahraouis de retour d’Algérie sous l’accusation d’ «intelligence avec un Etat étranger» avait donné lieu à une vague de réprobation internationale. Deux années plus tard, Rabat a commencé à lâcher du lest, en accordant des libertés provisoires aux prévenus. Depuis ils sont toujours en liberté, se déplacent à l'étranger et sans qu'aucune date n’ait été fixé pour leur procès.