Alors qu'elle encourait une peine d'un an de prison et une amende de 45.000 euros, le tribunal de Lyon a prononcé la relaxe dans le cadre du procès sur les propos de Marine Le Pen comparant les prières de rue à l'occupation nazie, rapporte Le Monde.
La présidente du FN alors candidate à la tête du parti d'extrême droite avait déclaré lors d'une réunion publique en 2010: «Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler, pour le coup. C’est une occupation de pans de territoire. Certes, il n’y a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais elle pèse sur les habitants.»
Des propos qui lui ont valu des poursuites pour «provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion».
Lors de sa comparution en octobre dernier après la levée de son immunité parlementaire, la présidente du FN avait expliqué qu'elle ne faisait que décrire une infraction. un argument qui a fait mouche puisque dans son réquisitoire, le procureur avait indiqué que «Mme Le Pen, en dénonçant ces prières dans l’espace public, imputables non à l’ensemble de la communauté musulmane mais à une minorité, n’a fait qu’exercer sa liberté d’expression». La décision finale a été rendue dans le sens du réquisitoire même si plusieurs associations se sont portées parties civiles.