L’Afrique du sud a accueilli du 29 novembre au 3 décembre le sommet des cités et gouvernement locaux unis d’Afrique. Le Maroc y était représenté par une forte délégation, composée d’environ 100 membres et conduite par le ministre délégué à l’Intérieur, Charki Draiss.
A en croire, le président du groupe des députés du PJD et maire de Meknès, la participation marocaine aurait été entachée de «nombreuses irrégularités». Il a dit regretter que des «considérations» aient pu évincer à la dernière minute le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari(PJD), au profit d’une tierce personne.
Menaces de laver le linge sale en public
Abdellah Bouanou a évité de pointer du doigt la partie responsable de cette «mauvaise organisation», se contentant de s’interroger : «est-ce le ministère de l’Intérieur ou l’association marocaine des élus locaux» ? Il a néanmoins reconnu que des «délégués» n’avaient pas leurs places à la réunion de la CGLUA. «Ils n’étaient pas des présidents de conseils de villes et du coup ils n’avaient pas le droit de voter lors de l’élection d’un nouveau président de l’instance africaine», a-t-il expliqué.
Une élection qui représentait un enjeu majeur pour le royaume. L’Afrique du sud, pays hôte de l’événement, n’a pas caché ses ambitions de contrarier la volonté marocaine, d’une part en présentant son propre candidat et d’autre part en manœuvrant pour changer le siège de la CGLUA de Rabat à Johannesburg sous prétexte que le Maroc n'est pas membre de l'Union africaine.
Bouanou a assuré que les PJDistes (11 au total) ont défendu la position de Rabat contre Pretoria. Il a même affirmé que l’intervention d’Abdellah Azmi a été cruciale dans la désignation du Sénégalais Khalifa Sall, maire de Dakar, à la tête de la CGLUA pour un deuxième mandat.
Cette mise au point du PJD semble répondre à la publication d’articles dans la presse jugés «injustes» à leurs égards par les «frères» de Benkirane. Abdellah Bouanou a appelé que cesse «la campagne visant à discréditer» la participation du parti de la Lampe au dernier sommet des cités et gouvernement locaux unis d’Afrique. Dans le cas contraire, il menace de rendre public ce qu’il a qualifié d’«irrégularités». «J’espère que le message a été entendu», a-t-il conclu.