Royaume-Uni : Un mouvement islamophobe pour interdire l’immigration musulmane

L’info révélée ce jeudi en fin de journée commence à faire le tour de la presse anglaise. Et c’est Tommy Robinson -de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon- co-fondateur et ancien leader de la ligue de défense anglaise, un mouvement politique classé à l’extrême droite, qui en est à l’origine. Il va accompagner le lancement en 2016 de la branche britannique du mouvement islamophobe Pediga, a-t-il annoncé dans un entretien avec L’Independent.

Non à l’immigration musulmane, à  la construction de mosquées, …

Son objectif : interdire l’immigration musulmane pendant 5 ans. Mais ce n’est pas tout. Il envisage également d'empêcher la construction de nouvelles mosquées et d'en interdire le financement à l'étranger. «J’ai accepté de parler lors du lancement et donner des conseils [aux responsables, ndlr]. C’est quelque chose de nouveau pour eux, mais moi, j’ai beaucoup d’expérience», a-t-il déclaré.

Comme pour taire toute critique à son engagement dans ce mouvement ouvertement islamophobe, Robinson affirme : «l’opposition à l’islam ne relève pas de l’extrême droite. Cela ne fait pas de vous un extrémiste, cela ne fait pas de vous un bigot. Il est décent de ne pas vouloir la charia».

D’après lui, le seul endroit pour les débats sur l’islam, c’est «dans les rues». Il rappelle au passage qu’à chaque fois qu’il a tenté d’avoir des «discussions sérieuses» sur l’islam ces deux dernières années, il a été «arrêté» par les autorités. «Je l'ai lu la biographie de Mahomed, le Coran, les Hadiths, je sais tout de cette religion. […] Daesh est né de l'islam», dit-il.

Mouvement modéré ?

Selon Robinson, Pegida au Royaume-Uni sera «modéré». Il s’est dit inspiré par le caractère pacifique des manifestations du mouvement de base en Allemagne. Mais l’expérience aux Pays-Bas début novembre, où la police a dû intervenir, a prouvé que rien n’est garanti dans ce sens.

Pour l’heure, les autorités religieuses musulmanes au Royaume-Uni n’ont pas encore réagi. Mais il est clair qu’elles s’opposeront à un tel mouvement, surtout après la multiplication des agressions islamophobes depuis les attentats du 13 novembre à Paris.