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Grand Angle

Algérie : Un Marocain suspecté de liens avec AQMI risque la prison à perpétuité

Un Marocain, suspecté d’activité terroriste, risque la prison à perpétuité en Algérie. C’est en tout cas la peine requise par le représentant du parquet général. Le mis en cause rejette les accusations portées à son encontre.

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Abdelmalek Droukdel et ses hommes / Archive - DR
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Le procès d’un ressortissant marocain s’est ouvert lundi 30 novembre à la cour d’appel d’Alger. La justice l’accuse de «liens avec l’organisation Al Qaida au Maghreb islamique», de «préparation de projet d’attentats visant à assassiner le président Abdelaziz Bouteflika et d’autres personnalités politiques algériennes» et d’inciter par des écrits à «renverser le régime» en place.

Le mis en cause, titulaire d’une licence de l’université Ibn Zohr à Agadir, a été arrêté en avril 2013 dans la wilaya de Tlemcen lors d’une opération menée par les forces de l’ordre contre les partisans d’Abdelmalek Droukdal. Il était rentré clandestinement en territoire algérien à dessein de rejoindre un des camps d’entrainement d’AQMI, situé dans l’ouest du pays.

Au tribunal, le Marocain a tout nié

Des médias locaux avaient relayé des déclarations du Marocain (A.A.) lors de la phase de son interrogatoire, reconnaissant les charges qui pesaient contre lui. Il aurait avoué aux enquêteurs avoir contacté de hauts cadres d’organisations islamistes extrémistes installés dans la péninsule arabique en vue de commettre des attentats sur le sol algérien.

Les mêmes sources affirment que l’enquête judicaire avec A.A. avait conduit à l’arrestation d’un individu qui préparait un attentat suicide à l’aide d’un gilet explosif à la gare routière de Chleff (à 210 km au nord-est d’Oran), ainsi que des bergers dans les montagnes avoisinantes soupçonnés de fournir une assistance aux éléments d’AQMI.

Seulement, devant la Cour d'appel d'Alger, le Marocain et les six autres personnes inculpées ont nié toutes les accusations portées à leur encontre. La défense de l’un des mis en cause a même présenté un recours contre la version du parquet général, contraignant la cour d’auditionner son client en sa qualité de «témoin». Un changement de statut qui devrait lui permettre de recouvrer la liberté après trente mois de détention.

Malheureusement, A.A. n'a pas eu cette chance. Le représentant du ministère public a requis la prison à perpétuité contre le Marocain et sept ans de prison ferme pour les cinq autres individus suspectés de liens avec AQMI.

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