Malgré les menaces de mort, Mohammed Chirani continue son combat contre Daesh

Alors qu’on recueillait les réactions des musulmans sur tous les plateaux des télévisions françaises au lendemain des attentats de Paris, une voix musulmane s’élève, brandit un Coran dans une main et des papiers d’identité français dans l’autre pour appeler au «djihad spirituel et citoyen» contre Daesh. Cette voix est la voix de Mohammed Chirani qui paye le prix de sa «témérité» puisqu’un tweet de l’organisation terroriste en a fait l’homme à abattre, comme le rapporte un texte publié dans l’Express.

Les propos de ce consultant en prévention de la radicalisation n’ont pas dû plaire à l’organisation de l’Etat islamique. «Devant un journaliste médusé et une régie paniquée», il prend la parole en arabe puis en français sur le plateau  d’iTélé et cite des versets du Coran et lance un appelle à combattre Daesh par les mots. Les télévisions dans tout le monde arabe reprennent sa diatribe au vitriol contre Daesh pour, dit-il «proclamer que l'allégeance spirituelle des musulmans de France va vers Dieu et que leur allégeance citoyenne va vers notre patrie, la France, afin de saper l'un des fondements de la propagande radicale». A la suite de son intervention télévisée très remarquée, l’auteur du livre «Réconciliation française, notre défi du vivre ensemble», reçoit des menaces de mort. Mais elles n’ont en rien entamé sa volonté de continuer son combat contre Daesh.

Face aux menaces de Daesh, Mohamed Chirani demande la protection divine

C’est sur un autre plateau télé, celui de la BFMTV que Mohamed Chirani a répondu à Daesh. «J'ai eu l'occasion de répondre, les yeux dans les yeux, à ceux qui m'avaient menacé. Je leur ai dit que je ne les craignais pas, que je refusais toute protection policière et que je me plaçais sous la protection divine, car "Rien ne nous atteindra, en dehors de ce que Dieu a prescrit pour nous" (Coran 9.51). Face au terrorisme, on ne plie pas le genou. Face au terrorisme, on ne courbe pas l'échine et face eu terrorisme, on ne cède pas à la peur», a-t-il clamé haut et fort. Mohamed Chirani a encore repris la parole en dépit des menaces de mort pour «réaffirmer le sens véritable du "djihad spirituel" pour témoigner que l'islam est une religion de miséricorde et de paix ».

La fin de son message s’est voulue un appel aux musulmans à donner l’exemple en intégrant les valeurs républicaines. «Je ne suis ni un illuminé, ni un fou. Mais je suis persuadé que dans ce moment de crise majeure, il faut donner l'exemple. Oui, je rends grâce à Dieu comme le poète anglais William Ernest Henley "pour mon âme invincible et fière. Je ne sais ce que me réserve le sort. Mais je suis, et je resterai sans peur, je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme" », a-t-il fait savoir. Il appelle aussi à l’amour de la France en citant De Gaulle : «La France n'est réellement elle-même qu'au premier rang: seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même. Notre pays tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit».

La grande interrogation est maintenant de savoir si les individus qui ont perpétré ces menaces de mort seront sensibles à son appel. On peut fortement en douter.

Voici l'ennemi type d'Allah, à rajouter dans les cibles à abattre. #Apostat #Ei #KhilafahDawah #Daesh #France https://t.co/ABFAUVgtdx

— Khilafah Da'wah 7 (@KhilafahDawah7) 21 Novembre 2015