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Grand Angle

France : Les condamnations pour apologie du terrorisme se multiplient

De nombreuses personnes à travers la France ont comparu ou devraient comparaitre dans les prochains jours devant la justice pour apologie du terrorisme depuis ce week-end, suite aux attentats perpétrés à Paris vendredi dernier. Les autorités françaises n’ont pas hésité à prononcer des peines de prison ferme. Détails.

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Temps de lecture: 4'

Comme en janvier lors des attaques de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher,  les autorités françaises réagissent très rapidement aux dérapages en rapport avec le terrorisme. Après les attentats perpétrés à Paris vendredi dernier, plusieurs personnes ont été condamnées par la justice pour apologie du terrorisme.

1 an de prison à Marseille pour avoir crié  «Allahou Akbar»

A Marseille, un homme -également coupable de récidive de détention de stupéfiants- a écopé lundi d’un an de prison ferme, avec mandat de dépôt, après avoir crié trois fois «Allahou Akbar» et mimé un égorgement, en direction d'un groupe de policiers devant le commissariat de Noailles, samedi après-midi. Le président du tribunal a estimé que ses propos et le geste qui les accompagnait sont «constitutifs d'apologie du terrorisme».

«Je ne suis pas sûr que vous ayez pensé à assassiner des policiers mais vous avez profité de ce climat pour exprimer une forme d'agressivité. L'État d'urgence impose que des comportements comme le vôtre soient sévèrement réprimés», a déclaré le procureur lors de la comparution.

Six mois de prison pour un Marocain à Montpellier

A Montpellier, un Marocain de 29 ans a été condamné à six mois de prison ferme, avec mandat de dépôt et l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté. «Ils ont eu raison Daesh de niquer la France et d’exploser des bombes, les Français vous avez bien ramassé, ils vont tous vous niquer», a-t-il déclaré aux forces de l’ordre dans la nuit de samedi à dimanche sous l’emprise de l’alcool et du cannabis.

L’homme a comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Montpellier. «Je suis contre ça à 100 %, j’étais bourré, si je l’ai dit, je le pense pas. Je présente mes excuses aux forces de l’ordre et à toute la France», a-t-il déclaré. Le tribunal a, pour sa part, expliqué sa condamnation, disant que ses excuses n’étaient pas assez suffisantes.

A Paris, un homme de 21 ans souffrant de troubles psychiatriques a été condamné à un mois de prison avec sursis, pour apologie d'actes de terrorisme. «Ce qui s'est passé dans le 10e, le 11e, ça va se passer dans le 13e, le 14e», a-t-il déclaré dimanche en pleine rue, évoquant les arrondissements de Paris. Mais au tribunal, il s’est excusé «d’avoir dit n’importe quoi». Son discernement jugé «altéré» par un expert, son sursis a été assorti d'une mise à l'épreuve avec obligation de soins.

Plusieurs comparutions à Nice, un étudiant condamné

A Nice, plusieurs personnes ont été déférées devant la justice ce lundi. Un étudiant en médecine a été condamné à un mois de prison avec sursis pour avoir mimé samedi soir, le chargement d'une arme à feu et des tirs, en direction d'une voiture de policiers en patrouille. Le jeune homme de 20 ans s’est défendu en disant qu’il s’amusait avec ses amis et que son geste est courant chez les jeunes en Corse, d’où il est originaire. Il s’est excusé auprès des policiers, mais la procureure a estimé son comportement «irresponsable» dans le contexte de l’état d’urgence.

Dans la même ville, deux personnes devraient comparaître ce mardi pour des menaces de mort et apologie du terrorisme. «Nous les Arabes, on va tous vous tuer», a déclaré l’une d’elles, un homme, à une patrouille de police, selon le procureur de Nice, rapporte Ouest-France. La deuxième personne, une femme alcoolisée au volant, aurait pour sa part crié à des policiers : «je vous souhaite d'y passer quand ça sautera» ou encore «j'ai une ceinture d'explosifs, je vais faire péter des bombes».

D’après la même source, un autre Niçois pourrait également comparaître devant la justice ce mardi, pour des propos liés aux attentats de vendredi dernier. Par ailleurs, un mineur de 16 ans, a été entendu lundi par un juge pour avoir mimé et bruité des rafales de kalachnikov sur une patrouille de police niçoise, a indiqué à la presse le procureur de la ville, Jean-Michel Prêtre.

Détention et convocations à Lyon, Muret et Aubergenville

A Lyon, un garçon de 17 ans devra répondre à une convocation devant la justice le 11 février 2016. Au volant d’un véhicule dans la nuit de samedi à dimanche avec deux autres jeunes de 18 et 20 ans, ils ont menacé de mort les policiers qui voulaient les contrôler et fait l’apologie des attentats. Les deux amis avaient été placés en garde à vue, puis présentés au parquet avant d’être remis en liberté. Mais le mineur avait pris la fuite, avant de se rendre à la police.

A Muret (Haute-Garonne), un jeune homme de 22 ans a été placé en détention pour apologie du terrorisme. Alors qu’il regardait les informations sur les attentats de Paris vendredi à son domicile, il a contacté à plusieurs reprises les gendarmes, les pompiers et un commissariat de la région parisienne, tenant des propos tels que «C'est magnifique» ou «Un Français boum, deux Français boum, trois Français boum!». Son procès démarrera le 17 décembre prochain, mais en attendant il restera derrière les barreaux. Entre temps, son avocate réclame un examen psychiatrique.

A Aubergenville, un jeune homme de 20 ans a été présenté lundi devant le tribunal de Versailles pour apologie du terrorisme. Il a été signalé par la direction de l’institut de formation Itedec, où il est scolarisé, après avoir notamment crié plusieurs fois «Vive Daesh» en sortant de sa classe, rapporte Le Parisien. Lors de sa garde à vue cependant, le jeune homme a nié. Sur la base de «plusieurs témoignages» il a écopé d’un rappel à la loi devant un délégué du procureur.

Depuis les tragiques événements de Paris vendredi dernier, la police a procédé à près de 300 perquisitions (168 dans la nuit de dimanche à lundi et 128 de lundi à mardi). Elles ont donné lieu à des assignations à résidences, à des interpellations, mais aussi à des arrestations comme ce fut le cas à Lyon. Un homme de 35 ans et sa compagne étaient encore en garde à vue ce mardi matin, car suspectés «de soutenir la mouvance islamiste radicale», rapporte l’AFP. La police a découvert à leur domicile un «arsenal de guerre», dont un lance-roquette.

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Auteur : participant
Date : le 19 novembre 2015 à 13h32
ah ! enfin , c'est une très bonne initiative !
C'est bien
Auteur : UnChamali
Date : le 17 novembre 2015 à 15h39
Un bon dressage d'abruti çà va pas leur faire de mal
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