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Grand Angle

Les intempéries en Europe font le bonheur du sel marocain

Vous le saviez peut-être déjà, le sel est très efficace pour faire fondre le verglas et les petites chutes de neiges sur les routes. Les chutes exceptionnelles de neige de ce mois de décembre dans plusieurs pays européens, ont vidé leurs stocks de sel. L’ «or blanc»  en provenance du Maroc notamment est très attendu pour faire face à une pénurie déjà installée en Irlande et qui menaçerait même la France. 

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Les fortes chutes de neiges, en plus de créer la pagaille dans les aéroports européens, rendent de nombreuses routes du Vieux continent impraticables. Pour dégager les axes routiers enneigés, le sel s’impose  comme la meilleure solution. Des dizaines de milliers de tonnes de sel sont annuellement répandues sur les routes afin de faire fondre le verglas et  la neige durcie.  

Ces trois derniers hivers rigoureux ont conduit très vite à l’épuisement des réserves dans certains pays européens. On se tourne vers les pays méditerranéens comme le Maroc pour combler le vide. L’hiver précoce de cette année et les chutes exceptionnelles de neiges en cours ont déjà entamé les stocks, obligeant même les professionnels européens à aller s’approvisionner jusqu’en Chili et de la lointaine Australie.

Le sel marocain est toutefois très prisé, en raison de sa qualité. Déjà deux navires avec un chargement de 20 000 tonnes de sel en provenance du Maroc et de l’Egypte devraient être arrivés en Irlande, où les principaux axes routiers sont affectés par les chutes de neige. La France, dont les besoins annuels varient entre 700 000 tonnes et 1,5 millions de tonnes par an est l’un des principaux importateur du sel marocain, à côté de pays comme l’Allemagne, l’Angleterre, l’Italie, la Belgique.

Au Maroc, une seule société, la SSM (Société de Sel de Mohammedia) se distingue dans l’exportation de ce sel industriel. Cette filiale à 100% de l’ONHYM (Office national des hydrocarbures et des mines) produit du sel gemme (d’exploitation minière, notamment de la mine d’Aïn Tekki, près de Mohammedia, entre Casablanca et Rabat). Le sel marocain, en plus d’être  de bonne qualité, est aussi compétitif en termes de prix. Par exemple en janvier 2010, la tonne s’écoulait à 60 euros hors taxe alors que dans l’Hexagone la même quantité se négociait à 280 euros.

Afin d'obtenir les derniers chiffres pour l'export et les prix à la tonne pour la nouvelle saison, nous avons contacté l’Association marocaine de Production et de l'Industrie du sel (A.m.p.i.s.). Cependant, cette organisation professionnelle ne possède que les chiffres du sel alimentaire. A ce propos, le président Ali El Amrani, a tenu à rassurer les consommateurs marocains : il n'y a pas de pénurie à craindre quelque soit le volume de sel exporté. En effet, ce sel qui aide à faire fondre la glace, n’est pas le même que celui destiné à la consommation.

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