Il est presque 20h dans le «Studio 1200» de la chaîne d’Aïn Sebaâ. C’est le branle-bas de combat. Dans un peu plus d’une heure, c’est le début du «direct» pour ce Sidaction 2010. Techniciens et responsables de 2M procèdent aux derniers réglages avant 21h15, heure prévue pour le début de cette soirée spéciale qui doit durer trois heures et demi. Le public invité est lui aussi préparé à endurer cette longue soirée avec un cocktail de bienvenue, dans une lumineuse salle qui donne sur le plateau.
A la recherche de Gad El Maleh
Mais plus que les gâteaux et autres boissons, c’est la présence du parrain de l’événement qui retient l’attention ici. Un parrain qui n’est autre que Gad El Maleh, très «fier» de revenir dans cette ville où il a eu ses «rêves d’enfants» et dont une partie s’est «Alhamdoulilah réalisée». Rachid Allali, humoriste à 2M (qui s'est notamment illustré lors de la dernière série ramadanesque Taxi36), avoue n’être là que «pour prendre une photo avec Gad El Maleh !». Dans les couloirs, on se demande ce que l’artiste va porter pour cette soirée spéciale. Mais voilà que la réponse ne tarde pas tomber, en tout cas, pour ceux et celles qui se trouvaient tout prêt d’un ascenseur d’où est sortie la vedette de la soirée.
Gad a plutôt les allures d’un officiel. Veste et cravate noires plus chemise blanche. Ce qui ne l’empêche pas de lancer quelques mots qui réussiront à décrocher un large sourire à de nombreuses filles qui le dévoraient du regard. Il s’éclipse ensuite dans une salle «réservée aux artistes» selon Hakima Himmich, pour qui il était hors de question de s’approcher de Gad. Au même moment, notre journaliste qui était venu se présenter à Mme Himmich a été froidement accueilli, pensant qu'il était un enième fan hystérique de Gad El Maleh. En tant que média partenaire la pillule a du mal à passer sur le coup. Allez, mettons ça sous le compte du stress avant-émission.
Début de la soirée du Sidaction 2010
L’utile et l’agréable
Mais à l’écran, ce n’est que sourires et rires. Une belle ambiance surchauffée par un Gad El Maleh plus que taquin. L’ambassadeur de France au Maroc et la ravissante Choumicha ne diront pas le contraire. Les prestations des nombreux artistes invités et les différents reportages et témoignages sur le SIDA permettront de joindre l’utile à l’agréable et de retenir une bonne partie du public jusqu’à la fin de l’émission.
D’autres par contre n’ont pas eu cette patience car 3h30 c'est long. A chaque page publicitaire, des chaises restaient vides. A la grande déception de la présidente de l’ALCS, qui poussait des «ne partez pas» car ce n’était pas encore fini.
L’exemple de la Mauritanie
L’intervention de Fatimata Bal, séropositive venue de la Mauritanie fut certainement le moment le plus émouvant de la soirée. «Je ne cache pas ma séropositivité par amour pour ma famille» a-t-elle lancé, avec une sérénité qui force l’admiration. Ce qui lui a d’ailleurs value une standing ovation de toute la salle. Un public majoritairement constitué d’élèves des lycées français de Casablanca et de Rabat.
Plus de 13,3 millions de dirhams récoltés pour la lutte contre le Sida